Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from Feutry, 12 July 1781

From Feutry

ALS: American Philosophical Society

Paris ce 12 Juillet, 1781

Monsieur

Je manque réellement d’expression pour vous faire mes très humbles et très sinceres remercimens, des Six bouteilles de madere que vous avez eu la bonté de m’envoyer. J’ai été d’abord épouvanté, Monsieur, à L’aspect de ce bataillon rangé sur ma commode, mais quand J’ai réfléchi qu’il n’etoit venu là que pour ma défense, pour chasser L’ennemi, et me ramener des forces,5 je l’ai fort accueilli et même déja fait connoissance, avec L’un deux. Je l’ai trouvé brave garçon, généreux, bon cœur, gai, agréable, solide, capable en un mot de me ranimer Le cœur et je vous rends bien des graces de ce Secours. Adieu, monsieur; dès que je pourrai supporter une voiture, J’irai à passy faire ma cour au très célèbre et respectable grand Papa, et à son très aimable et très digne petit fils.6

Je suis avec un attachement rare, une reconnoissance franche, et un Respect sincere Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur

FEUTRY

Notation: Feutry 12. July 817

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

5He describes his illness in his letter of July 8, above.

6In a letter to WTF of July 24 (APS) Feutry thanked him and his grandfather for their visit of the day before.

7In WTF’s hand. With this letter Feutry probably enclosed the copy in his hand (APS) of an exchange of notes between Oudet, an avocat au Parlement (Almanach royal for 1781, p. 360), and Armand-Thomas Hue de Miromesnil, garde des sceaux from 1774 to 1787 (XXI, 536n), concerning a quatrain Feutry improvised on the latter’s official contributions towards restoring French literature to its former splendor. Miromesnil was grateful for Feutry’s appreciation of “mon inclination pour le progrès des belles Lettres. Dieu veuille que je voye leurs progrès s’augmenter, L’esprit de la fausse philosophie s’évanouir, et les connoissances humaines se multiplier pour le bien de la religion, du Roi, et de L’Etat”—this only weeks after the Parlement had condemned Raynal’s Histoire philosophique: Almanach royal for 1781, pp. 285, 360. On the garde des sceaux and the book trade see Antoine Perrin, Almanach de la librairie (Paris, 1781; reprinted, Aubel, Belgium, 1984), pp. 9–11; Marcel Marion, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles (Paris, 1923, reprinted, New York, 1968), pp. 254–5.

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