George Washington Papers

To George Washington from Laurent De Saxÿ and Laurent De Verneüil, 6 December 1793

From Laurent De Saxÿ and Laurent De Verneüil

A Néwcastel Ce 6 Decembre 1793

Votre Bienfaisance et votre humanité Monsieur, nous Sont assés connüe, pour nous faire Espérer que vous tendrez Une main Secourable á deux meres de familles charger De quatres Enfants, dont L’ainée n’a que huit ans Echappés Nuitament aux Sattélites des commissaires Civils qui avoients donnés L’ordres, De nous Egorgés Aprés avoir fait Embarqués il y a un an nos maris,1 Nous avons donc été forcés de fuir de nos habitations Pour nous refugiér dans votre paÿs, ou nous sommes arrivée sans moÿens N’y aucunes Ressources, nous Sommes descendüe a philadelphie Le premier D’aoust En arrivant quelques personnes s’emploÿerent pour Nous procurér quelques Secours, ce que nous ôbtimmes De la caisse de Bienfaisance, mais m’alheureusement Nous n’umes Ses secours que jusqu’au premier Séptembre, Epoque á laquel nous avons quitté Philadelphie, parcequ’il y faisoit trop chers vivre Et que les loÿer ÿ sont aussi Excéssivement chers Nous Croÿons qu’il nous en couteroit moins icÿ,2 nous Nous trouvons Monsieur dans Le plus grand Embaras faute de moÿens il ne nous reste que Deux portugaises pour tout Bien á L’entré de L’hiver et N’aÿant pas Les moÿens de nous procurer les Vétements nécéssaires Pour nous méttre á l’abrÿ du Grand froids ainsÿ que Nos m’alheureux Enfants, s’es en vous seul Monsieur, que nous Espérons persuadez que vous nous donnerai quelque Sécours,3 ayant Lâme Sensible, si vous Etes pére, vous s’entiraÿ combien notre Situâtion est D’ouloureuses puis ceque nous sommes á la véille de n’avoir Pas dequoy subvenir á L’existance de ce qui nous reste De plus chers aux monde, Pardon Monsieur de vous Importuné en vous faisant part de nos m’alheurs honnoré moy je vous prie d’une reponce et veuillez je vous prie la mettre Sous Le couvert de Mr Cameron á Newcastel pour mêtre remises, soÿez je vous prie Persuadez de toutes notre Reconnoissance, elle ne finira qu’avec la vie de celle qui a L’honneur Dêtre tres parfaitemente Monsieur Votre tres humble et tres ôbte servante,

Laurent De Saxÿ

Laurent De Verneüil

LS, DNA: RG 59, Miscellaneous Letters.

These two women also wrote a very similar letter to GW, dated 10 Dec. (DNA: RG 59, Miscellaneous Letters). The little information added by that letter is recorded in the notes below.

According to a subsequent letter to GW of 8 May 1794, in which they requested assistance to return to Saint Domingue, Laurent De Saxÿ and Laurent De Verneüil were sisters from the towns of La Borgne and Gros Morne in what is now Haiti. Saxÿ apparently did not return at that time either, as she wrote George Read on 26 Aug. 1794 asking aid for the next winter (Read, Life of George Read description begins William Thompson Read. Life and Correspondence of George Read: A Signer of the Declaration of Independence with Notices of Some of His Contemporaries. Philadelphia, 1870. description ends , 554–55). At least some of the Saxÿ family were apparently residents of Philadelphia in 1808 (see “Marriage Registers at St. Joseph’s Church, Philadelphia, Pa.,” Records of the American Catholic Historical Society of Philadelphia, 20 [1909]:46).

1According to the letter of 10 Dec., the women’s husbands were military officers: “lun ôficier aux Régiments du cap [evidently Saxÿ], et Lautre ôfficier Dartillerie.” Verneüil had been ordered out of the colony in December 1792 and was in France, where in August 1794 he criticized the Saint Domingue commissioners before the national convention (Recueil des actes du Comité de salut public description begins Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du Conseil exécutif provisoire. 28 vols. Paris, 1889-1951. description ends , 10:260; Gazette Nationale ou Le Moniteur Universel [Paris], 24 Aug. 1794).

2The comparable sentence in the letter of 10 Dec. continues by noting that their expectations were wrong because things were just as expensive at New Castle: “mais nous étions dans L’erreur car á peu de choses prés nous paÿons les choses aussi Chers.”

3For GW’s response to this request for aid, see his letters of 26 Dec. to George Read and to Saxÿ and Verneüil.

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