Au milieu des malheurs aux quels a succumbé ma patrie j’ai tâché de Vous exprimer de tems en tems les sentimens de reconnaissance et d’admiration dont je suis pénêtré pour Vous. Je dois craindre que ma dernière lettre dirigée par un batiment de Bremen ne Vous soit parvenue. J’essaye aujourd’hui par une voye plus sûre de Vous faire parvenir ces lignes et de Vous faire hommage de mon ouvrage astronomique et de mon essai politque sur le Royaume de la Nouvelle Espagne. Vous y verrez Votre Nom cité avec cet enthousiasme qu’il a inspiré de tout tems avec amis de l’humanité. Puisse la Providence Vous conserver lengtems pour le bonheur d’un monde vers lequel j’avais à diriger mes regardes et mes voeux.

Je suis, Mr le President, avec le plus profond respect De Votre Excellence le très-humble et très-obeissant Serviteur