Quoi que certain de dérober au bien public quelques uns de vos précieux instants, je ne peux cependant me dispenser de me rendre importun en prénant la liberté de vous rapeller qu’en septembre dernier j’ai eu L’honneur de vous adresser un écrit, et volumineux, a la verité, contenant un projet qui, s’il est jugé d’une éxécution possible serait avantageux et aux états unis et a tout le monde. votre amour du genre humain et la place éminente a la quelle vous étes élevé m’ont paru les circonstances les plus et même les seules favorables pour en procurer au moins l’essai, et elles m’ont décidé a vous en faire L’homage. incertain si cet écrit vous a été remis, quoi que mis a la porte par moi même, témoint des fraudes journalieres qui se commettent, et n’ayont aucun indice de la réception du paquet, je n’ai pu écartee des soupçons que tout semble accréditer; pour les éclaicir je me suis vu réduit a vous importuner une second fois pour avoir, non pas connaissance de votre jugement sur le merite du project, mais de la réception du paquet; ma démarche ayant été sans succez, je suis naturellement conduit a me servir d’une tierce personne pour vous remettre L’honneur de la présente et être certain qu’elle vous sera parvenue.

Si d’un coté j’ai a me reprocher de me rendre importun j’ai de L’autre le bonheur de trouver une occasion de vous supplier d’agréer L’assurance du profond respect avec lequel j’ai L’honneur d’être

de votre excellence Le Tres humble et tres òbéissant Serviteur