j’ai eu le Bonheur de recevoir la lettre dont vous m’avez honoré en datte du 26 janvier 1811., et le commentaire anglais Sur Montesquieu que m’a remis de votre part Mr Warden.

le 21 octobre de cette meme année 1811., je vous ai fait mes remerciments de cet ouvrage; je vous ai exprimé autant qu’il m’a été possible combien j’étois reconnoissant de vos bontés et flatté des eloges que vous vouliez bien donner a mes foibles essays dont vous n’aviez que le commencement; et j’ai pris la liberté de vous adresser mes trois volumes d’idéologie, en vous annonçant un manuscript Sur l’economie politique que j’esperois me procurer bientot.

enfin le 15 novembre 1811., la fregatte americaine qui devoit porter ma lettre n’etant pas encor partie, j’ai eu l’honneur de vous en ecrire une Seconde en vous envoyant le manuscript que je vous avois annoncé.

par cette meme fregatte j’ai aussi ecrit le meme jour a la Societé philosophique americaine pour lui faire hommage de quelques livres, la remercier d’avoir bien voulu m’admettre dans Son Sein, et la prier de m’expedier un duplicata du diplôme que l’on me disoit qu’elle m’avoit envoyé mais qui ne m’est jamais parvenu.

j’ai reçu, il y a environ un an, une reponse de Son Secretaire Mr james en datte du 19 May 1812. dans la quelle il m’accuse la reception de ma lettre, et me mande qu’il vous envoye pour moi un nouveau diplôme en vous priant de le Signer et de me le faire passer.

j’esperois, Monsieur, a tous moments le recevoir de vous; et je desirois vivement d’aprendre en meme tems Si vous aviez reçu mes lettres et mes envoys de la meme datte. rien jusqu’a present ne m’est arrivé de votre part. j’en Suis affligé. vos bontés me Sont cheres. vous m’y avez accoutumé. je Souffre d’en etre privé. je vous prie de me consoler et de me dire Si vos lettres Se Sont egarées, ou Si vos occupations vous ont empeché de vous occuper des miennes.