To Thomas Jefferson from Volney, 2 July 1805
From Volney
paris 2 juillet 1805
Monsieur Le president
Il n’ya pas plus dun mois que j’ai reçu L’honneur de Votre Lettre en date du 18 fevrier; ce qui Vous prouvera la lenteur des communications, comme l’égarement de l’un de mes trois envois, prouve leur peu de sureté.
L’approbation que Vous donnez a ma theorie des Vents rehausse mon courage dans la guerre que font à mon champion le soleil les partisans de la froide Lune. Vous plaindriez Le pauvre lamark si Vous voyiez combien il prend la chose au serieux. Cotte parait être plus heureux en Nous donnant des tables de la periode Lunaire de 19 ans qui semblent indiquer quelque retour dans la serie des saisons; mais les Vents, pour le detail, restent en possession de leur inconstance. Cest un Ocean dont les flots subissent d’incalculables incidens.
je regrette que ma Geologie vous ait offert moins d’interêt: Sans doute y clarifier L’histoire et l’origine de Notre planete est une speculation de peu d’utilité: mais la connaissance du sol qui nous porte, qui Nous Nourit serat-elle moins importante que celle des mondes visibles et invisibles dont l’homme s’est si follement occupé? N’est ce pas ce sol qui fournit les remedes a la Medecine, les mineraux aux arts; de qui dependent les produits des Empires, L’industrie et le caractere de leurs habitans? N’est ce pas avec de bonnes Notions geologiques que l’on peut aquerir des Notions statistiques sur Letat passé et futur des Nations? &c &c
Vos remarques Monsieur le president, sur Notre climat de paris et sur sa constante Nebulosite sont d’une justesse dont je fais la triste Experience, etant devenu un Veritable hygrometre: Neanmoins je dois Vous observer que toute la France ne ressemble pas au bassin de la Seine: que ce ciel pur qui Vous plait en Virginie Existe dans tout le Midi de Nos Cevennes, dans plusieurs de Nos provinces interieures: Vous savez que Marseille compte 345 jours clairs et a peine onze pluvieux. au reste l’une de mes remarques de Voyageur qui m’a le plus frappé est la preference que chacun donne a son pays, a son local. en quittant Monticello dont vous celebrez le sommet exempt de rosées, je logeai chez le colonel Mathews qui me Vanta Les rosées abondantes de sa Vallée et qui plaignait de tout son coeur les lieux elevés et secs. Le highlander, Mr Maclure aime le Vent de N.O. qui frotte ses Oreilles; moi je crains tout bourdonnemt dans les miennes; et tout courant d’air dans mes yeux. je suis bien moins sensible au bourdonnement Moral des insectes-Noirs qui chez vous comme ici attaquent les Ruines et leur auteur. aprés les suffrages qua obtenû ce livre je dois dormir tranquile; il est naturel que Les charlatans qui Vivent de la fievre jaune crient contre les medecins qui cherchent a l’extirper—: Mais il faut Esperer que la Veritable Science Viendra a bout de l’un et de l’autre. Les progrés que Vous m’annoncez avoir été faits depuis mon depart dans la connaissance des fievres putrides et des fievres de climat me paraissent egalement interessans et satisfaisans; J’attends avec desir Le charmant cadeau que Vous m’annoncez, le polygraphe à deux plumes dont vous m’envoyez une epreuve très heureuse et tres convaincante. je n’en conçois point du tout Le méchanisme. Mr Cabanis Me charge de Vous temoigner toute sa gratitude de Votre souvenir. Sa santé est comme la Mienne, toujours faible et chancelante. Mr La Roche est retourné dans son gîte Original de Picardie, Vivre a la campagne prés de sa famille. Moi je fais Mon compte daller désormais passer les hyvers au Sud des Cevennes, les hyvers de paris me causant un etat continu de soufrance. j’ai contemplé avec satisfaction la Miniature jointe a Votre lettre, et mon plaisir a été dautant plus grand qu’en me retracant Vos traits, il m’a paru par leur embonpoint que Vous aviez aquis plus de santé—puissiez-vous ne jamais la perdre, et puissiez-vous vivre pour le Monde, et pour vous et pour vos amis aussi longtems que le desire celui qui Vous est le plus attaché.
Volney
Editors’ Translation
Paris, 2 July 1805
Mister President,
It is only within the last month that I had the honor of receiving your letter of 18 Feb., proving how slow mail is, just as losing one of my three mailings proves how unreliable it is.
Your approval of my theory of wind strengthens my courage in the war waged by the partisans of a cold moon against my hero, the sun. You would pity poor Lamarck if you could see how seriously he takes all this. Cotte seems happier, as he establishes tables for the 19-year lunar period, which suggest some resemblance to seasons. But wind remains unpredictable; it is an ocean whose currents undergo incalculable fluctuations.
I regret that you were less interested in my geology. Clarifying the history and origin of our planet may not be practical, but can knowledge of the land that bears and nourishes us be less important than the knowledge of visible and invisible worlds that men pursue so feverishly? Does the land not offer cures to medicine and minerals to the arts? Empires count on it for their production and for the labor and character of their inhabitants. Do we not need accurate information about geology to derive statistics about the past and future of nations, etc., etc.?
Your remarks are very true, Mister President, about Parisian skies being perpetually gray, as I am unfortunately learning, having become a true hygrometer. However I must point out that the Seine Valley does not reflect all of France: the clear sky you appreciate in Virginia exists everywhere south of our Cévennes Mountains and in several of our inland provinces. You know that Marseilles has 345 clear days a year and barely 11 days of rain. Moreover, one of the observations that has most struck me in my travels is how each person prefers his own country and region. After leaving Monticello, where you praised the hilltop for its dryness, I stayed with Colonel Mathews, who bragged about the abundant dew in his valley and his pity for high, dry places. Mr. Maclure, a highlander, likes the northwest wind that grazes his ears. I myself fear any whizzing in my ears or draft in my eyes. I am much less sensitive to the characteristic buzzing of black insects which attack ruins and their summits, here as in your country.
I am reassured by the approval my book has garnered. It is normal for the charlatans who make a living from yellow fever to decry doctors who try to eradicate it. But we must hope that true science will overcome them. The progress you describe since my departure in the understanding of bilious fevers and climate is both interesting and heartening. I await with eagerness the charming gift you announce: the two-penned polygraph. The sample you sent is handsome and convincing. I cannot visualize the mechanics of it at all.
Mr. Cabanis asked me to express his gratitude for your wishes. His health, like mine, is still poor and rocky. Mr. La Roche has returned to his native Picardy to live in the country near his family. I am content, going forward, to spend winters south of the Cevennes, since Paris winters cause me perpetual suffering.
I saw with pleasure the miniature portrait enclosed in your letter. My pleasure was all the greater because when I retraced your features they seemed fuller than before, suggesting that you had become healthier. May you never lose this good health, and may you live—for the world, yourself and your friends—as long I hope, who am the most devoted to you.
Volney
RC (DLC); endorsed by TJ as received 19 Dec. and so recorded in SJL. Enclosed in John Mercer to TJ, 13 Dec. 1805.
Votre Lettre: that is, TJ to Volney, 8 Feb.
The Miniature was likely one of the 48 prints of Charles Balthazar Julien Févret de Saint-Mémin’s profile that TJ purchased from the artist in November 1804 (Vol. 45:l-li, liii).