Thomas Jefferson Papers

To Thomas Jefferson from C. W. F. Dumas, 5 January 178[7]

From C. W. F. Dumas

Lahaie 5e. Janv. 1786 [i.e., 1787]

Monsieur

Je suis affecté de l’accident qui, faisant souffrir votre Excellence, m’avoit privé de l’honneur de sa correspondance. J’espere qu’une main si précieuse à l’Amerique, à vos Amis, à l’Humanité, se remettra tout-à-fait, et apprendrai avec joie que Votre Excellence est hors de souffrance.

J’ai vérifié et trouvé conformes les dates de mes Lettres jusqu’au 1er. Dec. inclus, où étoit No. 13 pour Mr. Jay.—V. E. doit avoir reçu depuis, No. 14, du 2 au 6. Dec. au même. No. 15 du 22 Dec. au même. et puis une du 29 Dec. à V. E.

J’attends réponse de Mr. De la Fayette à celles qu’il doit avoir reçues de moi en date du 8, du 9 et du 22 Dec: étant surtout en peine de celle du 9.

J’ai écrit à Mr. Luzac ce qu’il falloit pour donner au public une idée juste dans son papier des petits mouvemens qui ont eu lieu en Amérique. Je l’ai prié aussi confidemment, de supprimer la Piece falsifiée, si elle lui parvient.

Quant à la question que V. E. me propose, son importance m’impose la nécessité de demander au moins une quinzaine de jours pour en donner mon opinion. Je ferai dans cet intervalle un voyage exprès pour cela à Amsterdam, afin de m’y aboucher là-dessus avec une personne de confiance, de la discrétion de laquelle, ainsi que de ses dispositions pour les Etats-Unis, je suis sûr, et je sonderai ce terrain avec toute la prudence et la délicatesse requise. J’ignore si maintenant tous les Etats se sont mis entierement en regle quant au Revenu qu’il faut au Congrès pour payer les Intérêts de la Dette commune tant interne qu’externe. Si cela est, cela donnera certainement le plus grand poids et relief à la proposition. En attendant que je puisses la meurir et en parler avec plus de connoissance de cause, il est bon que cela reste secret entre V. E. et moi; tout comme, lorsque le projet auroit pris quelque consistence, il n’en seroit que mieux que son exécution ne passât par d’autres mains que celles de V. E. et les miennes. J’ai de fortes raisons pour dire cela et suis avec grand respect De V. E. le très humble & très obeisst. serviteur,

C W F Dumas

RC (DLC); endorsed. FC (Rijksar-chief, The Hague, Dumas Papers; photostats in DLC); date corrected to “1787” by overwriting. Entry in SJL of its receipt on 11 Jan. 1787 reads: “Dumas. Haie. Jan. 5. (1786 for 1787).” There is no mention of an enclosure, but Dumas must have sent with this letter his “No. 16” for Congress which he had told TJ (Dumas to TJ, 29 Dec. 1786) he did not wish to send by post. This was Dumas’ letter to Jay of 1 Jan. 1787, containing his “Divinatio quarto" in which he inserted a “Pro-Memoria” that had been drawn up the 23rd of December, translated the 24th, and transmitted to the same person who received the first memoir, a copy of which was in Dumas’ despatch No. 14 of Dec. 2nd; and stating that the negotiations started by Rayneval and Goertz had fallen through; that the States General, suspended during the holidays, would reassemble on the 16th; that a crisis is at hand, and Rayneval probably only awaits the last courier sent to Versailles in order to return, thoroughly put out at the stubbornness of the prince; that there are to be no more diplomatic conversations, but categorical measures will be taken; that Dumas was obliged at the end of December to draw on Willink, Nicolas and Jacob Van Staphorst for part of the arrears due him according to the act of Congress of Oct. 14th, 1785; that his situation is miserable: “Me laissera-t-on succomber et périr lentement?”; and that Goertz has returned from Nijmegen “Veritablement et au pied de la lettre rebus infectis.” This letter is among those listed as missing in Dipl. Corr., 1783–89, description begins The Diplomatic Correspondence of the United States of America, from the Signing of the Definitive Treaty of Peace … to the Adoption of the Constitution, Washington, Blair & Rives, 1837, 3 vol. description ends iii, 541; although dated 1 Jan. it includes a continuation of events in Holland up through 6 Jan. 1787.

La piece falsifiée: That is, the letter from TJ to Jay, 27 May 1786, which TJ claimed was “mutilated” in its publication in American newspapers. Dumas may have spoken to Luzac about suppressing the piece if it should come to him, as TJ had requested, for there is no letter recorded in Dumas’ letter book covering this subject, and none has been found in the Luzac Papers at the University of Leiden. The present letter was enclosed in one to Brantzen, ambassador of the States General at Versailles, to whom Dumas wrote on 4 Jan. 1787 asking permission to continue the practice for the time being: “J’ai besoin d’écrire quelques Lettres à Mr. Jefferson et de les soustraire pendant quelques temps <[…indiscrets]> à etre ouvertes en chemin. Je prends la Liberté de commencer par l’incluse sous le couvert de V.E., espérant que V.E. me la pardonnera et me permettra de la continuer” (FC, Rijksarchief, The Hague, Dumas Papers; photostats in DLC).

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