Thomas Jefferson Papers

From Thomas Jefferson to Rayneval, with Enclosure, 30 September 1786

To Rayneval, with Enclosure

Paris Sept. 30th. 1786.

Sir

Desirous that the circumstances relative to the bust of the Major General the Marquis de la fayette may not be disfigured or misrepresented by the writers of newspapers I take the liberty of submitting to your inspection the inclosed narrative of them. May I presume to ask either the order or the permission for its publication, either in the present form, if there be nothing improper in that, or with such alterations as you may think expedient.

I have the honor to be with Sentiments of the most perfect esteem & respect, Sir

Enclosure

Extrait d’une Lettre de Paris du 9 Octobre

“D’après les Résolutions de l’Etat de Virginie, le Célèbre Artiste Mr. Houdon a été chargé d’éxécuter deux Bustes du Marquis de la Fayette, l’un pour être placé à coté du Général Washington dans la Capitale de cet Etat, et l’autre pour être présenté, au nom de la République, à la Ville de Paris par le Ministre-Plénipotentiaire des Etats-Unis. Cette Cérémonie eut lieu le 28. Septembre dernier de la manière la plus solemnelle. Mrs. les Prévôt des Marchands et Echevins s’étant rendus dans la Grande-Salle de l’Hôtel-de-Ville, l’on y a introduit Mr. Short, Ancien-Membre du Conseil-d’Etat de Virginie; Mr. Jefferson, Ministre-Plénipotentiaire des Etats-Unis, étant retenu chez lui par les suites d’une chute, Mr. Short a présenté à l’Assemblée le Buste, ainsi que les Résolutions de l’Etat, et une Lettre de M. Jefferson dont voici la Copie.”

Messieurs

La République de Virginie, en reconnaissance des services du Major-Général Marquis de la Fayette, a résolu d’élever son Buste dans la Capitale de l’Etat; et désirant placer un Monument pareil de son mérite, et de l’opinion de la République, dans le Pays, Auquel Elle a l’obligation de sa naissance, elle espère que la Ville de Paris voudra bien devenir dépositaire de ce second témoignage de sa gratitude. Chargé par elle de l’exécution de ses intentions, j’ai l’honneur de prier Mrs. les Prévôt des Marchands et Echevins, représentant la Ville, d’accepter ce Buste, et de le placer à l’endroit le plus honorable pour le Marquis et le plus satisfaisant pour les sentimens d’une Nation Alliée.

C’est avec un vrai plaisir, que j’obéis à la Republique, en présentant son juste hommage pour un caractère, si grand dans les premiers développemens de sa vie, qu’ils auraient honoré la fin de telle vie que ce pût être. Notre Pays, couvert par une Armée peu nombreuse contre une beaucoup plus considérable, des talens qui ont feu suppléer à l’épaisement de nos moyens, des manoeuvres qui ont fini une longue Campagne par obliger nos Ennemis de s’enfermer dans un Point marqué pour rendez-vous aux Alliés et Confédérés, qui devoient se reunir contre eux, de manière qu’un seul coup ait décidé le sort d’une Guerre, qui s’étoit repanduëdans les quatre Parties du Monde, et pendant toute cette conduite l’attention la plus sontenuëpour les Loix Civiles et les Droits des Citoyens. Tels sont les faits, qui eussent ajouté à la gloire des plus grands caractères connus, et qui expliquent parfaitement la chaleur des sentimens, dont j’ai en cette occasion l’honneur d’être l’organe.

Il eut été plus agréable pour moi d’avoir exécuté cet Office en personne, d’avoir mélé le tribut de ma reconnaissance particulière à celle de mon Pays, et de présenter moi-même à votre honorable corps l’hommage de mon respect: Mais, puisqu’un accident grave me prive de remplir un devoir si cher, Mr. Short, ancien Membre du Conseild’Etat de la Republique, aura l’honneur de vous remettre cette Lettre avec les Résolutions de l’Assemblée-Générale et de vous présenter le Buste: Il vous offrira aussi les sentimens de la vénération etc.

“M. le Pelletier de Morfontaine, Conseiller-d’État et Prévôt des Marchands, après un Discours, qui excita une vive sensation, fit faire la lecture des Résolutions de l’Etat, de la Lettre du Ministre Amèricain et de celle de M. le Baron de Bréteuil, Ministre d’Etat au Département de Paris, qui annonçoit l’approbation du Roi: Et Mr. Ethis de Corny, Avocat et Procureur du Roi, prononça un Discours très-intéressant, en requérant la transcription des Pièces ci-dessus sur les Régistres de la Ville, et l’acceptation du Buste, qui fut placé dans la grande Salle de l’Hôtel-de-Ville, au bruit des applaudissemens et d’une Musique militaire.”

PrC (DLC); in Short’s hand; unsigned. Enclosure (missing): An account of the proceedings of 28 Sep. 1786 in the Hôtel de Ville at which the Houdon bust of Lafayette, commissioned by the General Assembly of Virginia, was presented by Short, representing TJ and accepted by Ethis de Corny, avocat et procureur du roi. In the absence of the narrative enclosed by TJ to Rayneval it cannot be certainly established that the account published in the Gazette de Leide was the same, but the following facts indicate that it was. On 5 Oct. 1786 Short sent to C. W. F. Dumas at The Hague a copy of the proceedings; this was before any account had been published in Paris (see references, Gottschalk, Lafayette, 1783–89, p. 252, note; also Journal de Paris, 8 Oct. 1786—the earliest account, and similar to that in the Gazette de Leide). Dumas sent Short’s letter and the article to Luzac, publisher of the Gazette de Leide: “Après avoir lu l’article ci-joint, et la Lettre dont j’ajoute la copie, vous ne serez pas surpris de l’empressement et du plaisir avec lequel j’ai l’honneur de postuler une place pour le dit article dans un papier aussi justement et universellement estimé que le vôtre. Qoique persuadé que vous trouverez que son agreable contenu la merite, je ne vous serai pas moins redevable de la promptitude avec laquelle vous voudrez bien l’accorder, pour nombre de bonnes raisons, dont la Lettre de Mr. Short en insinue une” (Rijksarchief, The Hague, Dumas Letter Book, 14 Oct. 1786). In consequence of this appeal, Dumas was able to write Short a few days later: “J’ai reçu en son temps la faveur de la vôtre du 5e court.; et vous aurez vu par le Supplément 83 de Leide que les desirs de votre ami ont été fidelement remplis” (Dumas to Short, 23 Oct. 1786; DLC: Short Papers). From the latter it can be safely concluded that the faithful execution of TJ’s wishes meant a careful publication of the narrative prepared by him or by Short under his supervision. Accordingly, the text of the enclosure is that which appeared in Supplement No. 83 of the Gazette de Leide, 17 Oct. 1786.

“Few episodes in all his [Lafayette’s] career,” writes Gottschalk, “had yet received more attention from European journalists and aroused more general interest than this offering made by a thankful American commonwealth to Europe’s greatest metropolis and approved by a magnanimous king” (Lafayette, 1783–89, p. 252). The Journal de Paris said that a man of letters who was present—perhaps Marmontel, who later wrote a poem commemorating the occasion—“a appliqué heureusement à M. de la Fayette ce que dit Tacite de Germanicus: fruitur fama sui.” Short wrote to his friend William Nelson: “The city of Paris has at length received the Marquis de la fayette’s bust by the permission of the king and this was done in solemnity on the 28th of Septr. last. Mr. Jefferson being confined to his room I was obliged to represent him on the occasion. Our account of this ceremony has been inserted at large in several European papers. The sensation it made in Paris is inconceivable. I think the Marquis has never felt himself more flattered on any occasion whatever and Mde. de la Fayette was present at the ceremony and I am persuaded she did not receive more pleasure on the night of her marriage. Many tears were shed at the moment of the music commencing and the placing the bust” (Short to Nelson, 25 Oct. 1786; PrC in DLC: Short Papers). See also Trumbull to TJ, 3 Nov. 1786, for a comment on the garbled accounts in English newspapers.

Index Entries