To Benjamin Franklin from Claude-Philibert Lombard: Letter and Memoir, 23 September 1781
From Claude-Philibert Lombard:9 Letter and Memoir
(I) ALS: Historical Society of Pennsylvania; (II) ADS: Historical Society of Pennsylvania
I.
Ce dim. 23. 7bre 1781
Monsieur
Vous trouverez cy joint un memoire dans l’affaire de M. shaffer—si vous vous interessez reellement a lui comme il me l’assuré et comme je crois qu’il le merite, il seroit bon que vous vous donniez la peine de voir demain lundi sur les 7. heures du soir M. Lefevre d’ammecourt conseiller au Parlement demeurant rue de l’université au coin de la rue du Bacq.1
Je suis avec un profond respect Monsieur Votre très humble et très obeisst. Serviteur
Lombard
avocat et Procur. au Parlem.
rue du Cimetiere st. andré des arcs.
II.
[September 23, 1781]
M. shaffer a vendû conjointement avec un s Morice, se qualiffiant d’officier ameriquain et ce par le ministere d’un sr Edeline fondé de procuration dud. s Morice, un navire nommé le hazard, au sr dautun negt. a Paris.2
Il est dit dans l’acte que ce Navire est armé en guerre, propre pour la course et complet suivant l’etat annexé a l’acte.
Il est dit que les srs shaffer et Morice completteront L’armement d’après la visite que le s Dautun en feroit faire lors de sa prise de possession.
Le prix 60000. l.t que Le s shaffer et Le fondé de procuration de Morice reconnoissent avoir recû du Sr. d’autun.
Le sr d’autun est allé prendre possession du navire et s’etant appercû qu’il manquoit beaucoup de chose a l’armement il a fait faire visite et constater le deficit qui s’est trouvé evalué a 28.000 lt.
Le sr D’autun revenû a Paris a rendu plainte en escroquerie contre le sr shaffer, qui, dit-il, lui a vendû des choses qui n’existoit pas.3
Sur la plainte le sr Morice a été entendu ainsi que le sr Edeline et sur leurs depositions le sr shaffer a été decreté de prise de corps.
Aujourdhui le s shaffer demande son enlargissement provisoire fondé sur ce que l’on ne pouvoit l’attaquer au criminel dans une affaire purement civile.
Les parties ont contractées par actes devant notaires c’est a dire civilement; les vendeurs les srs shaffer et Morice se sont soumis civilement a completter ce qui s’en defaudroit de l’armement du navire; pour les y obliger il n’y a que la voie civile.
Le s d’autun ne peut pas dire, Jay pris la voie criminelle parcequ’etant etranger le s shaffer pouvoit se soustraire aux loix civiles, mais on repond, que dès que le s Dautun a traité avec le s shaffer, il a suivi sa foi, il savoit que le s shaffer etoit etranger c’etoit a lui a en connoitre les consequences.
Un autre vice dans la procedure criminelle c’est que l’on a decreté le s shaffer sur la deposition du sr. Morice son covendeur et du sr. Edeline fondé de la procuration de ce covendeur qui, s’il y avoit un crime dans le fait du sr. shaffer seroient aussi coupables que lui et qu’ils n’ont pû le charger de leur propre fait.4
Comme homme on appercoit bien que M. shaffer a été trompé qu’on lui a fait souscrire un acte dans lequel Il reconnoit avoir recû 60000 l.t. avec le sr. Morice, d’un navire qui n’en valloit pas moitié, on voit que M. shaffer n’a pas recû lad. somme mais la foi est due aux actes et aux yeux des Juges on verra qu’il a recû les 60.000 l.t.. Cependant comme le s Dautun est un homme qui a fait faillite, les Juges doivent prendre cette circonstance en consideration; d’un autre cotè les Juges doivent considerer la bonne foi de M. shaffer qui pour completter la suretè du s d’autun a remis de confiance en mains du notaire la grosse en parchemin d’un contract d’acquisition qu’il a faitte d’un bien a 20 Lieues de Philadelphie en 1780 qui vaut plus de 13000 livres Sterling.
Le soussigné pense que l’affaire est purement civile, que la qualité d’etranger peut nuire dans la circonstance a M. shaffer, mais que cette qualité ne sera point prejudiciable si Monsieur franklin veut bien l’appuyer de sa protection.5
Lombard
9. Lombard (b. 1743), who signs himself as an “avocat et procureur au Parlement,” is listed among the procureurs, though not the avocats, in the Almanach royal for 1781, p. 381. A procureur handled the procedural aspects of a case, collecting evidence and filing motions; an avocat offered legal advice when more expertise was required and might make a courtroom presentation, although most cases were judged by the magistrates on the basis of written arguments or mémoires: David A. Bell, Lawyers and Citizens: the Making of a Political Elite in Old Regime France (New York and Oxford, 1994), pp. 30–1, 38. Lombard is also listed in Le Bihan, Francs-maçons parisiens, p. 327.
1. Adrien Lefèvre d’Ammecourt (or Lefebvre d’Amécourt) (b. 1720) was a prominent jurist in the Grand’Chambre, or senior chamber, of the Parlement, where all judgments rendered in the lower chambers had to be confirmed. In July he was also appointed rapporteur, the magistrate whose duty it was to support royal legislation in the court and to argue for its registration: Almanach royal, 1781, p. 294; Bailey Stone, The Parlement of Paris, 1774–1789 (Chapel Hill, 1981), pp. 19–20, 25–6, 82–3; J. François Bluche, L’Origine des magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle (Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Ile-de-France, Mémoires, V–VI, Paris, 1956), 254.
2. We surmise that this is the Morice described by Mallet in his letter of Sept. 13, above, and that Morice and Augustus Bernard (or Benard) were one and the same, a Frenchman claiming to be an American officer and co-owner of the vessel. See d’Autun’s letter of [after Sept. 4], above.
3. See d’Autun’s account of these events in the letter just cited.
4. On this day, Deane recounted that Shaffer had begun a suit against the men he has been concerned with, but that “they have spread their nets so compleately round him, and have such advantages from his own unparalleled ignorance and folly, that I suspect he will find it difficult to obtain his own enlargement, and more so, to obtain any satisfaction.” Deane added that Shaffer really sold the vessel for 20,000 livres, and was paid in merchandise worth one half the money. Moreover, “not content with this, they induced him [Shaffer] to acknowledge in the bill of sale the receipt of sixty thousand; and, as the finishing piece of his folly, he signed an agreement that if the vessel was not worth the money, he would refund. This is his story; … yet the folly of it is too extravagant to gain much credit against his own written testimony to the contrary, which they produce in their bill of sale and agreement.” Deane Papers, IV, 467–8.
It is important to remember here that Edeline and d’Autun were accused of taking advantage of Shaffer in another scheme in 1783 (see our headnote to d’Autun’s letter of [after Sept. 4], above). Edeline, if he was d’Autun’s cohort already in 1781, was certainly in a position, as proxy for Morice, to deceive Shaffer into signing a receipt for sums not actually received. It is not clear whether Shaffer did so knowingly or not.
5. On the bottom of the sheet, someone jotted figures that relate to the sums detailed in this letter.
Lombard wrote again on Sept. 26 hoping to persuade BF to seek Shaffer’s release and enclosed a mémoire briefly restating the case. The court requested some security before it would release Shaffer, a foreigner. In his covering letter Lombard advised BF to warn “tous ces MM. qui viennent a Paris de ne point faire d’affaires sans conseil.” Hist. Soc. of Pa.