Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from Maximilien-Henri, Marquis de Saint-Simon, 15 May 1779

From Maximilien-Henri, Marquis de Saint-Simon2

ALS: American Philosophical Society

A utrecht Ce 15 may 1779.

Monsieur

Mr Le comte de Sarsfield m’a fait Esperer que vous voudriez bien vous occuper un moment des nottes que nous vous avons Laissées, et dont vous connoissez toute l’importance pour mon ouvrage: je ne les rappelle à vôtre Souvenir que pour vous temoigner ma reconnoissance, et La confiance avec Laquelle j’attens un temoignage si precieux de vôtre amitié.

Je me sens D’autant plus d’ardeur pour Suivre mon plan, que j’y Suis encouragé par Ceux mêmes qui prennent Le plus de part aux affaires, et je vois avec plaisir que Le denouement ne peut pas manquer detre heureux, si L’union et L’harmonie subsiste toujours dans Le congréz, et si l’intrigue ne reussit point a diviser des hommes que l’argent n’a pû Corrompre.

Je vois toutte La campagne qui s’ouvre en vos diverses contrées, tourner en projets illusoires qui ne peuvent etre adoptées que par des ministres ineptes et soutenus par Les majorats des deux chambres rendus à leurs caprices. Le feu ne s’etendra point avec vivacité dans L’europe, et vous acquererez une consistance d’autant plus solide, qu’elle ne dependra plus de quelques operations locales, ou de quelques evenemens inatendus, et vous direz comme hidalla dans le poëme de Temora

but let us move in our strength, slow as a gathered cloud. then shall the mighty tremble; the spear shall fall from the hand of the valiant..—3

et prevost après burgoyn et d’autres encore accompliront cette prophetie amere.

Si vous avez La complaisance de remettre à Mr grand ce que vous aurez à me faire passer, il Le fera parvenir à son frere qui me le fera tenir dabord.

Je voudrois avoir quelqu’occasion de vous donner des temoignages de L’estime sincere et du veritable attachement avec lequel j’ay L’honneur d’etre Monsieur Votre tres humble et tres obeissant Serviteur

Le Marqs. DE St. Simon

Notation: Marquis de St. Simon Utrecht le 15 may 1779.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

2The French writer and translator (c. 1720–1799) was a distant relative of the duc de Saint-Simon (1675–1755), author of the Mémoires, and a cousin once-removed of the comte de Saint-Simon (1760–1825), the economist. The marquis had retired from military duty in the 1740’s and established himself in Utrecht. Larousse. This is his only surviving letter to BF.

3Hidalla tries to calm the rivalries among the allied chiefs, vying for the privilege to battle Fingal’s forces. From “Temora,” Book I: An ancient epic poem, in eight books: together with several other poems, composed by Ossian, the son of Fingal. Translated from the Galic Language by James Macpherson. (London, T. Becket and P. A. De Hondt, 1763), p. 8. Although fragments of Macpherson’s counterfeit Ossianic poems had appeared in French translation in several literary journals soon after the original publication of Fingal (1762) and Temora (1763), Saint-Simon was the first to make one of these epics known in its entirety when he published his French translation of Temora: Temora, poème épique en VIII chants, composé en langue erse ou gallique par Ossian … (Amsterdam, 1774). On Saint-Simon’s translation and the importance of Ossianism in 18th century France see Paul van Tieghem, Ossian en France (2 vols., Paris, 1917; reprinted, Geneva, 1967), I, 261–7 and passim.

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