To Benjamin Franklin from ——— Pelletier, 29 July 1778
From ——— Pelletier7
ALS: American Philosophical Society
A Paris ce 29 Juillet 1778.
Monsieur
Quoique ces essais ne contiennent que des idées très simples, l’utilité dont je crois qu’elles pourroient être à vos compatriotes et l’intérêt que leur courage inspire à tous ceux en qui la corruption n’a point éteint les sentimens de la nature, m’engagent à les mettre sous vos yeux. Si elles étoient adoptées, le tems actuel est peut être celui dans lequel il seroit le plus important de former les établissemens que je propose. Ce seroit le moyen de porter le crédit public à son plus haut dégré, par la confiance qu’inspireroit une telle administration et par la facilité avec laquelle l’Etat obtiendroit les finances qui lui seroient nécessaires. Cette administration pourroit n’être qu’agréable aux peuples et ne pourroit que leur assûrer encore plus cette liberté inestimable qu’ils défendent si généreusement. Les Asyles augmenteroient certainement l’attachement et le courage des Troupes, et seroient des moyens assûrés pour attirer les étrangers, par la certitude dans laquelle chacun seroit d’avoir toujours des retraites honnêtes, et de ne jamais manquer du nécessaire. Ce seroit enfin un moyen sûr pour établir des manufactures dans toutes vos Provinces, et pour rendre en peu d’années votre Etat le plus fort, le plus heureux, le plus peuplé et le plus florissant de la terre.
J’aurai l’honneur de passer chez vous d’ici à quinzaine, et si vous jugez que mon travail ne soit bon à rien, je vous serai obligé de vouloir bien me le faire remettre.8 En attendant, Permettez que j’aie l’honneur d’être avec la plus grande estime, Monsieur Votre très humble et très obéissant serviteur
Pelletier
7. All we know about the author is his address, rue neuve de Richelieu, given in his memoir.
8. Endorsed by BF “Memoire de M. Pellethier Azyles pour les Indigents,” the thirteen-page memoir is at the APS. Its first part is the outline of a taxation plan for America based on a system of districts and the division of the population in three classes—the first of which is called “les nobles,” an indication that the author is still thinking in French terms. His scheme, however, tends to lift the burden of taxation from the poor. The second part deals with ways of procuring housing to the indigent, in the form of military-type barracks to be run by the inmates themselves who will cultivate the adjacent land. Children will be raised in common and instructed in the military arts by the older residents. No one can enter the asylum for less than one year. After six years, all private possessions will belong to the community. The clergy should be kept out at all costs. Such a system, concludes Pelletier, would offer respectable and productive alternatives to those men and women whose only choices would otherwise be prostitution and thievery.