Benjamin Franklin Papers

——— Boux to the American Commissioners, 26 February 1778

——— Boux to the American Commissioners

ALS: American Philosophical Society

A Nantes le 26 feverier 1778.

Messieurs

Vous avez appris par mon oncle les raisons qui me font rester a terre et l’imposibilité qu’il y à que je puisse partir sur le lion comme vous me l’avez ordonné par votre derniere.4 Vous avez aussi sçu les petites mortifications que j’ai eu avec le Capitaine Nikleson.5 Je ne vous cacherai pas que je suis aise qu’il ne se soit pas trouvé de place pour m’y loger, car pendant la traversée nous aurions eu peut être quelques chismes, et il auroit été assé douloureux pour moi de commencer ma Cariere dans le nouveaux service ou j’ai l’honneur d’entrer par quelques pourparlè, et peut étre une affaire.

Mr. Williams à eu pour moi toutes sortes d’honnetetes, et c’est donné tous les mouvements paussible pour me procurer mon passage sur deux vaisseaux qui sont prets à partir mais l’armateur ne veut pas prendre de pasagers. Cette involonté de la part de ce Monsieur m’obligera de rester quelques tems à terre, mais je ferai tout ce que je pourrai de mon coté pour me procurer un passage et de profiter de la premiere ocation qui se présentera pour courir à mon devoir. Vous trouverai sy inclus une lettre de Mr. Williams qui vous ecrit à mon sujet.

Les préparatif que j’ai éte obligé de faire pour mon embarquement n’ont pas lessé que de me démunir du peu de fonds que j’avois, et m’en trouvant à court, je m’adresse à vous Messieurs pour vous prier de donner vos ordres, pour que je puisse toucher les apointements qui me sont dus et la pention que j’ai payé dépuis que je suis isy de même que celle que je serai obligé de déboursé dans mon séjour à Nantes. Ce sont les promesses que vous avez donné à mon oncle. J’attend avec une entiere satisfaction l’honneur de votre réponse. Je suis avec un profond respect, Monsieur, Votre tres heumble et tres obeissant serviteur

Boux; NEVEU

Notation: Boux, Nantes 26 fev. 78

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

4In their letter to him above of Jan. 3.

5They could not have known the full extent of these mortifications. Young Boux poured out the story to his uncle; an English translation of his letter, undated and apparently in the hand of one of Georges Grand’s clerks (University of Pa. Library), is worth summarizing for the light that it throws on Franco-American relations, at least on shipboard. Nicholson received him at first “politely enough for a seafaring man and an American,” but told him no cabin was available. He replied that all he needed was to hang his hammock, and the Captain offered him space over the powder room—space that turned out to be four and a half feet by fourteen inches. After a night there the young man said that he could not stay. Nicholson told him to find other passage and, when asked at least to keep Boux’s chests safe, burst out, “Those foutus Frenchmen, what the devil do they have to do with us? Certainly they’re without any resources in their Own Country since they strive to come to ours, to better their fortune and occupy places that are due to the Natives.” Boux then left. The Captain and officers, he concluded, had made his brief stay as disagreeable as possible. “There are eight lieutenants on board, who if they had not an Uniform you would take them to be hired Coachdrivers and when the Captain says anything to them its only in swearing and treating them like slaves. All those who command do the same.” If he embarks on any ship according to his rank as lieutenant, therefore, “I’ll be no more spared than the others and still less as a frenchman; all the officers looked on me with an Air of Contempt and when I spoke to any of them they turned their backs in saying foutu frenchman.”

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