To Benjamin Franklin from Jacques Barbeu-Dubourg, 24 February 1773
From Jacques Barbeu-Dubourg
ALS: American Philosophical Society
A Paris ce 24e. fr. 1773.
Monsieur et tres cher Ami
L’impression avança bien la semaine derniere, j’eus châque jour une feuille nouvelle (a corriger les epreuves). Le carnaval est cause que cette semaine cy ne m’a encore rien produit,1 mais j’espere que cela va reprendre le même train sans interruption.
Je vous envoyai, il y a aujourd’huy 8 jours sous une simple envelope deux feuilles sortantes de la presse. Je comptois les mettre entre les mains de Mr. fowke et de Mr. Davies2 qui m’avoient fait l’honneur de passer icy la veille, mais j’arrivai à leur hôtel deux minutes trop tard, ayant rencontré leur chaise de poste a 100 pas en deça.
Je vous en envoye cy jointes 4 nouvelles dans lesquelles j’ai trouvé 2 fautes echappées (à mettre en errata) aux pages 58, et 68.3
Ne pensez vous pas que pour changer les poles de l’aiguille aimantée, un coup d’electricité positive appliqué au pole du sud ou un d’electricité negative appliqué au pole du nord, doivent produire le même effet, pourvu qu’ils soient l’un et l’autre suffisamment forts?4
Ne pensez vous pas que pour changer les poles de l’aiguille de l’electricité, non de simples aiguilles, mais jusqu’a des barres de fer? Et n’espereriez vous pas qu’on pourroit par ce moyen se procurer des aimants artificiels d’une force superieure à tous ceux que l’on a eus jusqu’a present, puisqu’il n’y a point de bornes à la force qu’il est possible de donner à l’electricité?
Ne jugeriez vous pas à propos de communiquer au public, la construction du petit appareil electrique portatif que vous vous etes fait?
Je vous supplie de me dire encore entre les differentes formes de machines electriques, qu’elle est celle que vous jugez la plus simple et la meilleure et de l’usage le plus commode et le moins fatigant, tant a l’egard des roues et de leur monture, et de la disposition du coussin et du conducteur, qu’a l’egard des verres en plateau, ou en globe &c. Mr. Dalibard, qui m’a chargé de vous faire bien des complimens, a par luimême un moyen aisé de me procurer la franchise des lettres et paquets depuis la frontiere, ou le port de mer, jusqu’à Paris. Je joins icy l’instruction qu’il m’a donnée a ce sujet. Je vous prie d’en faire usage pour m’envoyer, une ou plusieurs feuilles à la fois (4 à 5 a la fois) de votre nouvelle edition, ainsi que la brochure de Mr. Du Pont (de qui j’ai aussi mille complimens à vous faire aussi bien que de M. Le Marquis de Mirabeau).5 Je crois qu’il sera necessaire d’affranchir les ports de ces paquets jusqu’a Douvres. Je vous prie de vous en assurer, et en ce cas de vouloir bien en faire pour moi les avances, dont je vous tiendrai un fidele compte, ou pour le mieux que je prie et prierai Melle. Biheron6 de vous rembourser immediatement. J’ai l’honneur d’etre avec un inviolable attachment Monsieur et cher Maitre Votre tres humble et tres obeissant serviteur
Dubourg
Ma femme vous embrasse de toute son ame, et est penetrée comme moi, de la plus vive reconnoissance de toutes vos bontés pour notre bonne Amie, Melle. Biheron.
1. Lent began on the day he was writing, when production of the Œuvres resumed.
2. Arthur Fowke, John Walsh’s nephew, had been studying at the Académie d’équitation at Angers; see above, XIX, 286 n. David Davies was his tutor; the two were back in London by Feb. 20. George R. Kaye and Edward H. Johnston, eds., Minor Collections and Miscellaneous Manuscripts (India Office Library, Catalogue of Manuscripts in European Languages, II, part 2; London, 1937), pp. 69, 71.
3. The errors were in the translation of BF’s opinions about electricity printed above, IV, 9–34.
4. His question arose, we presume, because he was printing a letter from BF that described reversing the polarity of a needle by electric charges but did not stipulate what kind. Above, IV, 143–4. Dubourg appended a note to that letter, in which he discussed similar experiments with positive and negative charges by BF’s old acquaintance Dalibard, the translator of Exper. and Obser. Œuvres, I, 85 n.
5. For Pierre-Samuel du Pont de Nemours and Victor de Riquetti, marquis de Mirabeau, see above, XV, respectively 118 n and 182 n. Du Pont’s pamphlet may have been an English translation of De l’Origine et des progrès d’une science nouvelle, which he had sent to BF in 1768 (ibid., p. 119 n); such a translation is said to have been made, but no copy is known: Gustave Schelle, Du Pont de Nemours et l’école physiocratique (Paris, 1888), p. 402 n. We conjecture that BF sent the same pamphlet to Cooper and Mather with his letters to them below, June 4.
6. Dubourg’s letter above, under Jan. 13, mentioned that she was in poor health. Yet she had been making frequent visits to London, perhaps to prepare an exhibit of her anatomical curiosities that was announced in the Public Advertiser, April 5, 1773.