J’ai l’honneur de vous adresser le Programme de l’Histoire des poissons utiles, dont je vous prie de faire agréer l’hommage à l’illustre Société des Sciences de Philadelphie.

Pour imprimer à cet ouvrage le degré de perfection, qu’il est Susceptible d’acquerir, j’aurais besoin de quelques renseignements sur les poissons des rivieres et de mer de l’Amérique Septentrionale. la Société des Sciences de Philadelphie compte, Sans doute, au nombre de Ses membres, plusieurs de ces hommes, voués au progrès des connoissances physiques, qui marchant sur les traces des Linné, des Bloch, des La Cépede, ajouttant chaque année, de nouvelles richesses au domaine de l’Icthyologie et auxquels l’objet de ma demande Sera extrémement familier.

Je désirerois quelques renseignements particuliers sur les douzes principales espèces de poissons utiles, qui Se trouvent dans les rivieres des Etats-unis, considérés Sous le Rapport des avantages qu’en retire la société. Ces poissons, consommés frais ou Salés, deviennent nécéssairement la matière d’une pêche et d’un commerce: Tels sont l’Esturgeon, le Saumon, l’Alose, le Hareng même, lorsqu’il remonte les grandes rivieres.

Je n’aurai rien présumé de trop, Monsieur le Président, en me flattant que le zèle très connu de la société de Philadelphie, quant au perfectionnement des Sciences et des Arts, la dèterminera à Seconder de tout son pouvoir, le but que je me Suis proposé d’atteindre. Cet échange libéral, Si honorable pour les amis des Sciences, forme, de sous les hommes qui les cultivent, une association rèpublicaine dont les efforts tendent en commun à la recherche de la Vérité.

Je ne posséde qu’un Seul Mémoire Sur les poissons de l’Amérique, celui que renferme le IIe Volume des transactions philosophiques, publié par M. Gilpin. Je dèsirerais, Monsieur, la nomenclature des principales espèces utiles, l’indication des rivières où elles se trouvent, quelques dètails très courts Sur leur maniere d’y vivre et de S’y reproduire, Sur la pêche, le commerce et la consommation qu’on en fait. Pour ne pas abuser de l’Emploi des moments de celui de M. M. les Membres de la société, qui voudra bien donner Ses Soins à ce travail, je prends la liberté de joindre à la présente deux modèles d’information, qui concernent les especes des rivieres, Soit indigènes, soit anadroms. Ces questions doivent varier, Sans doute, mais le fonds subsiste le même et s’applique à beaucoup d’espèces indifferemment.

J’écris aujourdhui à Monsieur le Consul général de france à New-york. Si la Société a quelque pacquet à m’adresser, elle pourra le lui faire remettre; il me le fera parvenir avec les Siens, par la voie la plus prompte, dont il pourrra disposer. Je ne laisserai pas échapper l’occasion de témoigner dans le cours de l’ouvrage, à la société de Philadelphie, la reconnaissance que je lui devrai, pour les renseignements dont je lui aurai eu l’obligation.