To George Washington from Mr. Meifren, 13 September 1793
From Mr. Meifren
de Richemont Le 13. 7bre 1793
Mon General
une victime des Malheurs de st domingue S’adresse A vous Avec Confiance je suis un de ceux qui ont perdu dans un jour le fruit de plusieurs Années de travaux, et qui ont fui pour Se Soustraire Aux feu et aux flammes. j’etois bien eloigné de Croire que me Souvant en rade j’aurais été enlevé de mes foyers, et d’aupres d’une epouse vertueuse, que je n’ay Cessé de cherir. de ma fortune j’en Suis en quelque façon Consolé; mais le Sort de mon Epouse me donne des Cruelles, et justes inquietudes.
j’ay été forcé Ainsy que tant dautres de la quitter. j’ay après etant à baltimore quelle existoit, mais me trouvant aujourdhuy A Richemont Aupres d’un Amy qui m’a apellé,1 je ne suis point Aportée d’avoir de ses Nouvelles.
Ma position est donc des plus tristes. vous etez le Seul mon General qui puissiez porter Remede A Mes Maux; Votre vertu, votre Merite, et votre humanité A Secourir les Malheureux; me Sont un Sur garant, que prennant part A mon Sort vous voudrez bien charger un Capitaine partant pour le Cap de me mener Mon epouse. je joint Sous ce ply une lettre pour elle dont le Capitaine pourra Se charger.2
vous devez Mon General la preference que je vous donne quoique françois A votre Cœur bienfaisant. heureux sont ceux qui Sont Sous vos Loix. Croyez que je ne Cesse d’etre Avec le plus profond Respect Mon General Votre tres humble et tres obeissant serviteur
Meifren
ALS, DNA: RG 59, Miscellaneous Letters.
1. At the bottom of the letter, Meifren wrote: “Mon adresse Meifren habitant proprietaire de st domingue chez Mr trouin fils A Richemont.” Meifren remained in Richmond, apparently without his wife, as late as mid-January 1794. By then he had moved to “a French Lady’s, who lives close by Gab. Wood,” and he was “supported altogether by charity” (John Barret to Henry Lee, 17 Jan. 1794, Vi: Executive Department, Letters Received, Governor Henry Lee, 1791–1794, RG 3; see also , 7:14–15). He may be the Joseph Meyfren (born c.1751) who was a member of a Masonic lodge at Portsmouth, Va., in 1798 (Tableau des F.F. qui composent la Loge Provinciale Française, Sous le Titre Distinctif de la Sagesse: a L’Orient de Portsmouth, en Virginie, Etat de l’Amerique Septentrionale. A l’Epoque de la St. Jean, 5798 [Norfolk, 1798], 4). The friend may have been Francis Trouin (d. 1804).
2. The enclosed letter to Meifren’s wife has not been identified.