Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from Marie Del de Sanlecque, 16 November 1779

From Marie Del de Sanlecque9

LS: American Philosophical Society

Paris Le 16. Novembre 1779.

Monsieur

Il m’a été assûré que vous desiriés vous procurer des caracteres pour l’Impression. C’est d’après cette annonce que je prends la Liberté de vous offrir ce qui me reste de fontes.

En une fonte de petit Romain-Romain pezant 415. L
en une de cicero-Romain pezant 711.
en une autre de cicero-Italique pezant  260.
En tout 1386

Ces trois fontes, Monsieur, que je suis en état de Livrer dans le moment ne forment pas précisement Le but de la Lettre que j’ai l’honneur de vous adresser. Je suis depuis 18. mois veuve du Sr. De sanlecque fondeur de caracteres. Je suis par cette raison propriétaire d’une Fonderie que j’ose vous assûrer ici être La plus belle de l’Europe. Elle est composée de matrices prêtes à travailler, de poinçons prêts à en frapper d’autres, et de moules pour fondre toutes sortes de caractéres. J’ai pensé, Monsieur, que vous ne désapprouveriés pas que je joigne ici un petit Livre qui contient Les différentes Impressions qui vous mettront à portée de juger du mérite de ma fonderie par la beauté des caractéres. Comme Vous étes l’organe d’un Peuple nouveau que vous éclairés de vos Lumieres après l’avoir arraché à la Tirannie d’un Royaume ennemi; il ma semblé que vous pourriés desirer d’enrichir ce même peuple d’une fonderie avec laquelle il pourroit se passer de tous secours étrangers pour l’impression. Elle est prête à être mise en action. Si vous jugés à propos de donner vos ordres pour La faire éxaminer, vous serés convaincu de La vérité, et Le rapport qui vous en sera fait vous décidera, je pense, à en faire faire L’acquisition.

Je suis avec respect Monsieur Votre très humble et très obéissante servante 1

V. De Sanlecque
sur La place de l’Estrapade à Paris

Notations: Sanlecque Ve. De 16. Nov. 1779. / Sanlecque Ve. De 16. Nov. 1779.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

9Widow of Jean-Eustache-Louis de Sanlecque, a Parisian typefounder whose career extended from 1718 to 1778, and whose ancestors had been typefounders since the 16th century. On May 7, 1778, BF had been urged by an acquaintance to buy an unnamed foundry that had just come up for sale; this was undoubtedly Sanlecque’s, as Mme de Sanlecque states here that she had been widowed for eighteen months. (The letter offering the foundry, from Lefebvre de Longeville and summarized in XXVI, 171, also enclosed a copy of the specimen book published in 1757.)

Mme de Sanlecque, who was unsuccessful in selling the foundry, continued to operate it until her death in 1784. At that time, her daughters sold the equipment to a fondeur from Nancy. For the husband and wife see A.-M. Lottin, Catalogue chronologique des libraires et des libraires-imprimeurs de Paris … (Paris, 1789), pp. 237, 242 of the second pagination.

1Mme de Sanlecque wrote again on Nov. 30, this time in her own hand, complaining that BF’s answer (now missing) was in English. His request for matrices was out of the question; she would not sell them separately, and she reminded him that the fonts she was offering were not only of superior quality, but also priced quite low. APS. As far as we know, BF had no further contact with her.

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