Benjamin Franklin Papers
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To Benjamin Franklin from Barthélemy Faujas de Saint-Fond, 19 January 1783

From Barthélemy Faujas de Saint-Fond8

ALS: American Philosophical Society

a paris le 19 janvier 1783

Monsieur

Mr vaughan, m’ayant dit que vous seriés Curieux de voir le nouveau métal qu’on vient de proposer au gouvernement, pour doubler les vaisseaux, je m’empresse de vous envoyer avec grand plaisir, le petit echantillon que j’en possède, que mr douët de la Boulaye intendant Géneral des mines9 a eu la Bonté de me donner, ainsi q’un des cloux qui doivent Servir a fixer les feuilles de métal Contre le vaisseau.

Les cloux sont fondus. Leur forme en coin est des plus favorable et des plus solide, et le métal dont ils Sont Composés les met à l’abri de la rouille qu’occasione le sel marin sur le fer; ils me paroissent être faits d’un mélange de Zinc, de Bismut, et peut-être d’un peu d’etain. Au reste il seroit facile de Connoitre lespece et la quantité des matieres quils Contiennent, par la voye de l’analyse. Vous pouvés garder Ces échantillons.1

Voila aussi un morceau d’une pierre très Curieuse, q’un de mes amis, le Commandeur de dolomieu, chevalier de malthe, m’a apporté d’un voyage qu’il vient de faire en sicile.2 Cette pierre qui est Calcaire, Contient une très grande quantité de Bitume, les habitans de raguse en sicile, voisins des Carieres, en font des Carraux pour leurs appartements et particulierement pour les Sales de Bain, parce quelle prend un Beau poli, et quelle ne Craint point l’humidité l’on en Bâti des maisons, et lorsque les murs Sont Construit, on y met le feu, tout le Batiment s’enflamme, et la maison Brule jusqu’a Ceque tout le Bitume soit Consummé, la pierre de noire qu’elle etoit devient Blanche alors, et acquiert plus de durete, et Comme elle S’etoit dilatée pendant l’incandescence Les molécules se resserent par le refroidissement, et l’ensemble des pierres Se rejoint de maniere à ne faire presque q’un Seul et même Corps. Je n’ai pas eu le tems d’etudier encore Cette pierre Comme je le desire; je vous prie de vouloir en accepter Ces deux petits morceaux.

J’avois eu l’honneur dans le tems de vous offrir un exemplaire du dernier traité que jai publié sur la pouzzolane,3 mais la multitude de vos travaux, ne vous a Certainement pas permis d’y jetter un Coup d’oeil. Cependant Comme il se fait dans Ce moment differents envois de Cette terre dans plusieurs parties de l’europe, et quelle est à très Bon marché dans les ports de la mediterannèe ou il y en a de Grands magazins, et ou elle ne Coute que 18 sols le quintal, elle pourroit être de la plus grande utilité pour l’amerique; je joins donc ici un second exemplaire de Cette Brochure que vous pourriés envoyer, à la personne chargée du département des ports et des ouvrages publics en amérique. J’ai l’honneur d’etre avec le plus respectueux attachement Monsieur votre très humble et très obeissant serviteur

FAUJAS DE Saint FOND
logé ches Mr le Duc de chaulnes rue de Bondy à paris

Notation: Faujas de St. fond. Paris 19 Janr. 1783.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

8The important geologist and paleontologist (1741–1819): DBF. Faujas obtained a position at the Jardin du roi in 1778, the same year he published Recherches sur la pouzzolane and Recherches sur les volcans éteints …, to which BF subscribed: XXVIII, 341.

9Gabriel-Isaac Douet de La Boullaye had been named to this position on Nov. 23, 1782: DBF; Michel Antoine, Le Gouvernement et l’administration sous Louis XV: dictionnaire biographique (Paris, 1978), p. 88.

1This new pliable metal, which came in the form of a paste, would soon be announced in the press as available from the Manufacture Royale du Doublage des Vaisseaux de la Marine, a factory in Nantes that received its patent letters and royal imprimatur in March, 1782. One of the principals of the factory, and most likely the inventor of the unnamed alloy, was Fabre du Bosquet, who had been introduced to BF by John Paul Jones in 1780 and had shown him a prototype of the metal at that time. Both the metal and the varnish described here were an attempt to solve the poorly understood problem of galvanic action, the corrosion that occurred in the presence of salt water when the copper sheathing being affixed to ships’ hulls interacted with iron nails or the iron bolts beneath the sheathing that held fast the hull itself. Iron bolts with a diameter of an inch and a quarter were being reduced to “the size of a quill” in just a couple of years, according to a 1779 British report. In 1782, the loss of several ships of the line during a severe storm (for which see our annotation of Williams, Moore & Co., Oct. 9) was attributed to this corrosion, and Parliament debated whether to forbid the coppering of ships’ bottoms. Manufacturers in Britain and France raced to find a solution to the problem. The metal alloy produced in this Nantes manufactory did not prove to be effective, and the operation was shut down in 1786: Courier de L’Europe, Jan. 28, 1783; Bachaumont, Mémoires secrets, Feb. 4, 1783 (XXII, 66) and Jan. 19, 1787 (XXXIV, 46); Fabre du Bosquet to BF, July 2, 1783 (APS); Fabre du Bosquet et al., Memoir of the Manufacture Royale de Nantes [1784] (Hist. Soc. of Pa.). Background information in this note is from J. R. Harris, “Copper and Shipping in the Eighteenth Century,” The Economic History Review, New Series, XIX, no. 3 (1966), 550–60 (quotation about iron bolts on p. 555n); and J. R. Harris, Industrial Espionage and Technology Transfer: Britain and France in the Eighteenth Century (Aldershot, Eng., Brookfield, Vt., and Singapore, 1998), pp. 262–7.

2Dieudonné-Sylvain-Guy-Tancrède, dit Déodat de Gratet de Dolomieu (1750–1801), was another talented geologist. He became a corresponding member of the Académie des sciences in 1778, and carried out important geological explorations of Sicily and the Pyrenees in the early 1780s which he described in subsequent publications. DBF.

3Mémoire sur la manière de reconnoître les différentes espèces de pouzzolane, et de les employer dans les constructions sous l’eau et hors de l’eau (Amsterdam and Paris, 1780), a supplement to his earlier work mentioned above. Pozzuolana was a kind of volcanic ash that made cement. At some time BF also received a memoir in an unknown hand entitled “Pouzzolanes du Vivarais,” citing Faujas’ work and offering BF advantageous terms to furnish the substance to the United States for construction. In Paris BF could apply to either M. Renard, architect, or M. Guillomot, intendant des bâtiments du roi; in Marseille, to either M. Hugues fils, merchant, or M. Dupouget, lieutenant de l’amirauté. Hist. Soc. of Pa.

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