Benjamin Franklin Papers
Documents filtered by: Volume="Franklin-01-25"
sorted by: editorial placement
Permanent link for this document:
https://founders.archives.gov/documents/Franklin/01-25-02-0049

To Benjamin Franklin from Louis-François Rolandeau, 18 October 1777

From Louis-François Rolandeau5

ALS: American Philosophical Society

Bordeaux 18. 8bre. 1777.

Monsieur,

Si je n’eusse pas eu a céder a cértaines circonstances, j’aurais eu l’honneur en vous faisant ma cour, de vous faire de vive voix, la demande que je prends la libérté de vous faire par lettre. C’est de vouloir bien méttre votre visa sur les papiers, que Monsieur le Comte d’Ossun, qui m’honore de sa protéction, aura la Bonté de méttre sous vos yeux:6 quélques affaires de famille, aprés le déces de mon Père, m’ayant paru exiger de moi de passer en france, je quittai, sans prendre de congé, le sérvice que je faisais dans le cinquiéme Régiment, Colonel Ughÿ, en qualité de Lieutenant; 7 j’avoue que ce fut de ma part une irréfléxion, qui ne devant son existance qu’a mon Empréssement a me rendre aux affaires de ma famille, peut etre vue d’une maniére moins désavantageuse pour moi; mais aujourd’hui, que j’ai mis ordre a ces affaires, un Empréssement aussi vif me rappélle a ce Sérvice; il serait facheux, que cet intervalle, qui n’a eu qu’une bonne cause, eut un mauvais effet quélconque: pour prévenir un Evénement, que j’oserais croire n’avoir pas mérité, et par mon sérvice passé et par celui que je me propose de faire, j’ai l’honneur de vous demander une léttre.8 Au cas qu’il arrivat que je ne parvins pas a Charleston, je vous supplie de vouloir me la donner de manière qu’elle me sérve ou a Philadelphie ou a Boston: je ne mettrai pas en avant, Monsieur, ce que je croirais propre a justifier la demande que j’ai l’honneur de vous faire. Monsieur le Comte d’Ossun, sous les ordres duquel j’ai eu l’honneur de sérvir, vous rendra quélques témoignages sur mon compte; je me borne a vous dire que je ne césserai d’etre occupé de mériter votre protéction, et la Bienveillance de mes supérieurs, par mon exactitude a remplir mes devoirs; je serai content d’y parvenir, plus encore, si jamais je peux vous convaincre du profond réspect avec lequel j’ai l’honneur d’etre, Monsieur, Votre tres humble et tres obéissant sérviteur

Rolandeau

Chez Mr. Dessan Capitaine de Navire rue st. jame. Daignes me charger de vos ordres, si vous en aves pour ce pays la.

Notation: Rolandeau Bordeaux 18 8b. 1777

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

5A young man who had been in French service in Port-au-Prince until the autumn of 1776, when he had joined the American army; for a sparse sketch of his career see Lasseray, Les Français, II, 394–5.

6For Charles-Pierre-Hyacinthe, Comte d’Ossun and son of the French Ambassador to Spain, see Dictionnaire de la noblesse, XV, 286. He and Rolandeau were both born in 1750.

7“Ughÿ” is Isaac Huger, colonel of the 5th South Carolina. Another young Frenchman, Louis-Daniel Martin, served in the same regiment and returned to France at about the same time, but had the common sense to secure leave; see his letter above, XXIV, 411–12.

8When BF did not reply, Rolandeau wrote again from Bordeaux on Nov. 15, restating his case and repeating his request for a letter: APS. BF finally obliged; his certificate is below, Dec. 13.

Index Entries