Benjamin Franklin Papers
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To Benjamin Franklin from Marc Le Fort, 18 May 1778

From Marc Le Fort5

ALS: American Philosophical Society

Marseille le 18e. may 1778.

Monsieur

Nous prenons la liberté de vous remettre sous ce pli l’extrait d’une lettre receue du sr. Ante. Gautier datée de la Martinique qui nous informe de la prise du senau l’Elegante Capne. Collineau6 dans laquelle nous avons la demi d’interest, et le sieur Gautier, Regisseur du tout, l’autre moitié. Nous avons eté dès le principe très malheureux dans cette expedition qui auroit du nous donner un gros benefice et nous serons heureux si nous en retirons notre capital et l’interest de notre debours. Nous avons eu la confirmation de cette nouvelle par le Buletin de Paris daté du 5. de ce mois quoique l’affaire soit rapportée differemment elle nous paroit bien concerner le Capne. Collineau.

Nous venons vous demander la Grace de nous participer ce qui peut en etre venu à votre connoissance par voye sure et dans le cas ou vous n’en auriés aucune, de voulloir ecrire au Conseil General, ou Congrès à Williamsbour, de vous envoyer un detail de ce qui s’est passé, s’il a retiré quelque somme de la depouille de ce Colonel, si elle a eté emploiée comme on le dit au payement de la valleur du Batiment et de la Cargaison de l’Elegante, Capne. Collineau, en mains de qui cette Somme est deposée et en quoi elle consiste, et comme nous avons la demi d’interest dans cette expedition s’il seroit possible de vous faire remettre cette demi pour la tenir à notre disposition. Nous vous donnerons touttes les preuves requises de la verité de notre assertion, et d’avance vous pourriés Monsieur prendre information de Messieurs necker et particulierement M. de Germain desquels nous avons l’avantage d’etre connus et surtout l’Ecrivain de la presente; Nous avons fait part à Monsieur de Sartines de tous les avis qui nous sont parvenus, de meme à Mr. De Beaumarchais qui est icy actuellement lequel à pris lecture des lettres que nous avons receue, nous a conseillé de vous les participer, et meme nous a promis de vous en ecrire. Daignés Monsieur prendre en Consideration cette affaire malheureuse dès son principe et par ses suites; excuser notre importunité. C’est avec une respectueuse Consideration que nous sommes, Monsieur, Vos très humbles et très obeissants serviteurs p[ro]p[riétai]re de Messrs. faure Douneau et Cie.

Marc Le Fort

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

5Swiss by birth, and the retired or quasi-retired senior partner in Faure & Douneau, a Marseillais shipping firm: Charles Carrière, Négociants marseillais au XVIIIe siècle (Marseille, 1973), p. 757. This is the first in a long series of letters from him about the Elégante.

6Probably the same Gautier who had twice written BF from Cap Français: above, XXIV, 238–9, and April 2, 1778. The extract of his letter, dated March 9 and enclosed with this one, is one source for piecing together the story of the Elégante. An extract from a later letter of his, dated March 29 and enclosed in a note from Le Fort of May 27 (APS), gives a different version. The final source is Le Fort’s acknowledgment, on July 15, of BF’s now missing response to his two earlier letters (University of Pa. Library). Gautier’s information is conflicting and sometimes highly suspect, and is impossible to check because the official records of the period are almost nonexistent.

On Jan. 6 three French ships were waiting to sail from the mouth of the Rappahannock when a British frigate, alerted by a local Tory, attacked them. The other French captains escaped in their longboats; Jean Collineau landed his sails and cannon, but the Tory seized them and put them aboard the frigate. When subsequent investigation confirmed what had happened, the Tory was seized, imprisoned, and threatened with hanging; his property, worth much more than the value of the ships, was confiscated for the benefit of their owners. Gautier’s letter of March 29 told a different tale. Collineau tried to use his guns ashore to protect his ship and property, and 1500 men from the neighborhood rallied to his support. Their leader’s slaves, however, ran away to the frigate, whose commander bargained successfully with the owner: the slaves in return for the Elégante. The authorities subsequently arrested the slaveholder, condemned him to death, and quartered troops on the local inhabitants until they contributed the cost of the ship and cargo.

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