George Washington Papers

To George Washington from Brigadier General Jacob Bayley, 23 November 1778

From Brigadier General Jacob Bayley

Newb[u]ry [Vt.] November 23rd 1778

Sr

Two Day Since Capt. Goslin Lt Goslin Capt. Travisie and Enoch Hall arrived here from Canada which Place they left the 4th Instant, Capt. and Lt Goslin from Laubener Eighteen Leagues from Quebeck, Capt Travisie and Enoch Hall from St Francois, thier accounts of the Scituation of affairs In Canada I inclose wrote by Capt. Goslin In French as I Apprehend the Truth would appear by their Verbal and writen account1—they all agree that the Numbers in Canada of Brittish force of all Sorts dos not ammount to more than 3700 men that not more than 700 had arrived in Canada the last Season nor Could any arrive after they left that Country as it froze Hard at that time, that the Canadians were generally In favour of our Cause that the Priests were Silent, one assisted them much, Chief of the Force in Canada is in the District of Monreal, and were fortifying at Sorel where Head Quarters were and many Barracks, that the Canadians are not Disarmed In general but are not Elowed to purchace any Amenition nor keep any without Special licence, they are Impatiently waiting for our Coming, they Say that four Hundred men will Cut of the Communication between Quebeck and Sorel if they fall in at St Nicolas2 which is Eighteen miles below St Francois where the Communication is open from this Place, wheat Plenty at 5/ pr Bushel, Pork & beaf not So plenty but, they think Enough may be had for the army Mr Hall Is one of our Inhebitants and Gives the Same accounts as the French, assures me that the French are very friendly that he was in Company with french officers that was in the works at Sorel they tel him thier is but twenty Cannon a Small Fort and are making an Intrenchment from Sorel to the River St Laurance but no fortification on the two Sides next the River’s.

the Indians begin to Come, in and mean never to go to Canada untill the Brittish are drove out, Capt. Travisie has been of great Servise to us this is the fourth time he has been in Canada Sin<ce> he was drove out of that Country by the Brittish, also Joseph Lewes has assisted us very much I wish they might be Recommended to the Commander of the Expedition, I am with the Greatest Regard your Excelencys most obedient Humble Servant

Jacob Bayley

ALS, DLC:GW.

1The enclosed letter from Capt. Clément and Lt. Louis Gosselin to “Son Excéllence L’honorable Géor’ge Washington Général en chef Detoutte L’amerique &&&,” dated “a Quas Ce 23 9bre 1778,” reads: “Comme ayant été deputé pour aller en Canada pour donner L’intelligence au Canadiens des nouvelles Certainnes de l’ameriques, et examiner ensuitte Ce quil Sy passoit, nous avons prie La Liberté de vous Les exposé, avec verité Sans aucun deguisement ny exagération.

“Le Contenu est, et de la façon que nous avont agit pour Les Savoir qu’etant arivé Le vinthuit d’octobre a l’abée St antoinne, nous nous Sommes informé ou étoit Les gardes afin de pouvoir agir a la cause pour laquel nous y’étions, Comme personnes ne vouloit dans aucune façons nous parler de Crainte des torés ni mesme nous donner aucune provision aussi par Crainte destre vue et découvert, mais les nouvelles que nous leurs avons anoncé de la Réunion de la france avec lamerique leurs a donné de la hardiesse pour nous donner des provissions, Cela étoit avec grand besoin car alors il y avoit trois jour que nous n’avions pas mengé.

“Quant il a été question de trouver des personnes pour decouvrir dévant nous ce Quil Se passoit afin de n’estre point surpris par les gardes pour aller jusqua l’aubinier a dishuit lieu de Québec, nous avons été dans l’obbligation de donner une Comission de Capt. a un nomé boiverd pour l’encouragér le Conoissant pour un homme de probité quil La accepté Comme venant de vostre Respectable part, Cette homme aussitost Remplie de Courage se voyant ainsi Revetue dès ordres de l’honorable Congréss nous a fourni les moyens pour avoir un découvreur pour marcher devant nous, Comme le jeune homme qui étoit pour faire Cette marche Cragnoit d’estre aresté nous Luy avont fait une passe du Général de la province par La quel il luy étoit permis d’aller oubon luy sembleroit, par Ce moyen nous Sommes parvenus de nous Rendres jusque chez Monsieur gaciens Curé de l’aubinier, la étant, je luy ai demandé les nouvelles quil pouvoit y avoir Savoir le nombres des troupes le nom des Generaux et de la justice ainsi que du Reste, par le quel je l’ai prié de me donner le total de mes demande par Écrit mais quil ne les signeroit pas, de crainte que Nous ne fussions prit il m’en a donné un en Ces termes pour que je ne fusse point inquietté, ny luy nonplus Si aucas jusse été pris.

Le voicis

“il ne me reste plus que trois milles livres, et Sept Cent que je pourai trouver de nouvéau, Quand aureste, il ne m’est pas possible, D’en faire Davantage je n’ai que quatre ou Cinq amis qui ne sont pas fort puissant et ne me peuvent, estre plus utils, que je ne Leurs puis estres, Messieurs Maban, donne [Dunn], et panet, sont dans le Cas dans faire, mais ces pour eux et non pour moy.

En voicis l’explication

“Les trois milles livres dont il parle, Ce sont trois mille hommes, pour les armes, et Les autres Sept cens livres, est le Renfort qui est venu Cette anné en Canada, donc il ne Luy est pas possible d’enfaire d’avantage. Cest adire que tant que toré Royaliste et troupes quil ne sont que trois milles sept cens homes, les quatres ou Cinq amis quil a Ce sont de messieurs de la Robe qui tienne pour les ameriquains, et donc tous le clergée est a L’encontre, Monsieur Mabon &c. sont les noms des juges de Quebec, la ou il dit quil sont dans le Cas d’en faire, mais pour eux et non pour luy, Cest adire quil font Ce Quil peuvent pour gagner Les Canadiens, mais Quils ne le peuvent pas, par ce quils sont Dans une tres Bonne disposition pour joindre avec L’amerique, quoy quils se plaignent quil sont embandoné a la fureur de tous leurs ennemis, et Quils souffres les peinnes les plus Languissantes en esperant leurs delivrance, ne desirent Que l’arivée des ameriquains, afin de pouvoir estre armée Pour donner assistance, a leurs Libérateurs, Car ils ne leurs est pas permis d’avoir ny poudre ni bal Sous peinne de punitions Corporels, Ces Ce quils espêre avec L’armée quil doit y penetrer, quils leurs porteront toutte Les munitions necessaire pour Combatre, Ceux qui les font souffrir avec tant de rigeur, les meaux les plus facheux, la joie quils auroit alors, Leurs feroit oublier toutte Les peinnes quils ont enduré, sous la tirannie de l’anglois. il est Certain q’au quatre de novembre que nous avons partie de Canada quil ny avoit que le nombres des trouppes Cidessus mentioné, l’on tien Cela pour Certain parceque attendu que C’est sortie de la propre bouche des juges de Quebec, nous pouvont assurer avec Certitudde, quil n’est point arivé d’autre Renfort en Canada depuis nostre départ, Car yl y avoit Dejas des glaces quant nous en sommes partie, a moins que ce ne fut quelque extraordinairre, ce seroit alors Ce que l’on auroit jamais vue sils enfusent venu apres nostre depart, par Ce quil n’attendoit aucun securs Cette autonne de plus il est partie de Québec trentre Cinq navir qui sont chergé ditons du milleur bagage du pays, et quil s’envont a londres.

“vostre Exelence aura syl vous plais la bonté d’accepter nostres humbles Respest en vous supliant tres humblement d’avoir pitié deux et d’avoir la bonte de Nous accorder vostre protections Car nous avons appris en Canada que tous nos biens étoit saisie et que nos familles étoit à lamandicite et a la mercie dumonde Nous ne Cesseront de prier dieu pour vostre Concervations afin quil benisse Les armes de L’ameriques et tous les Généraux qui les Gouverne Les plus soumis De vos serviteurs” (DLC:GW).

Appended to the Gosselins’ letter is a “Rèponse des Observations que nous devions faires en Canada,” signed by them and reading: “A savoir ils Sont au nombres de trois milles Sept Cents hommes tant que trouppes Reglée toré et Royalistes, cela est Sortie, de La bouche des juges qui en Conversant avec monsieur gacien, Luy ont assurè Ce Cis pour Certain, et veritable.

“ils Sont venus Cette anné au nombres de Sept Cens, qui est le surplus des trois milles Sans en attendre d’autres Cette anné.

“les trouppes en canada Sont dans un tres movais état, surtout ceus qui Sont a St françois a l’abée St antoine et a nicollet, qui est le Regiment du Colonel Bernard, ils Sont presque nue, et Sans couverte ils Sont chez les habitans depuis St françois jusqua nicollette tant au Sud q’au nort au nombres de cinq Cent, et dans la ville de quebec l’on fait nombre de Soixante a quatrevint hommes de trouppes.

“Les Canadiens qui Sont Sous les armes n’ont point été forcé ils y Sont de bonne volontée a la Reserve de ceus qui y Sont pour les Corvèe.

“Ses toré Canadiens Sont dans la Croyance que les ameriquains n’entrerons jamais en Canada ou que S’yl parvienne a y entrer, quil Seront encore des mieux venu disant quil deffende leur bien et quil Soutienne les intérest d’une Couronne Sans vouloir Croire que la françe porte Secour a lamerique, a cette effest, ils s’efforce a faire de leurs pis, et a s’enrichir au dépend de Ceus qui favorise le partie de la liberté et les font souffrir les indignitée les plus grandes et les charges de traveaux pour le Servise duroy afin de les faire périr, le clergé de Son Coté qui est apuyé par les puissances Britaniques Se font une gloire de tiraniser avec toutte la Rigeur dont ils sont Capable ceus quil traitte de rebels, et d’indigne destre a la Compagnie d’aucune honeste gens, a la Reserve de trois pere jesuistes, et de deux prestres, qui Sont, lepere la Brosse, le pere floquette, le perre germain, Monsieur trutau Curé de la paroisse de Kamouraska, e monsieur gacien Curè de la paroise de l’aubinier tous messieurs qui Se Sont Comporté avec des Sentiments due a leurs etat.

“Les Sauvages du Canada Sont dans une tres bonne dispositions pour les ameriquains, L’on ne fait nombres que de cinq du village St françois quil Sont torè, encore ne le Seroit yl pas, S’il n’etoit soulvé par les Canadiens torè qui les font peur ainsidire marcher Comme malgré eus et Comme par force.

“Le Général est monsieur harguiman, Son aide de Camp, C’est monsieur de lanoyer, le gouverneur est Monsieur tramahé [Cramahé], monsieur <can>ot est celuy qui donné l’indice de faire les ordres et pour les faire éxécuter avec toutte les cruautées imaginables, les nom des juges Sont Messieurs donne [Dunn], maban, Wlliam, panêt, et Monsieur boissèau greffiè.

“Les Blaid Sont a trois chelin édemis et quatres chelin.

“il y a des paroise qui ont été désarmé et d’autres qui ne l’ont point été les on disent quils avoit des ordres les autres disent le Contraire mais yl est bien Certain que les paroises audebas de Québec ont été désarmé entierement, mais C’etoit les Capitainnes qui le fesoit de leurs chef Sans ordre.

“les Canadiens, Ceus qui Soutienne pour l’amerique, qui est la plus forte partie, Sont dans une grande inquiétude, il Seroit bien tous charmé de joindre avec l’amerique, mais la crainte quils ont que les ameriquains ne puisse pas parvenir de les Soulager les empêchent d’eclatter, il murmure beaucoup que les nouvelles que l’on leur porte que Ce Sont des fauseté et disent que depuis le tempt que lon les f<ait> esperer Leur délivrance quil Croyent que Cest pour semoquer d’eus, et que les ameriquains ne Sont pas Si Soutenu quil Le disent, mais cependant la joie quils ont de Savoir que la françe est Reunie avec l’amerique leurs donne une bonne idée de La Réusitte des ameriquains” (DLC:GW).

Also appended are the following observations by Capt. Joseph Traversie: “Le Capt traversi apres avoir été arivé en canada a éxaminé jusqua sorel Ce qui Sy passoit yl Raporte que les anglois ont bâtit Soixante et dis maisons pour loger les troupes, et deus hongar de Cens pié chaque pour y mettre Des provisions en outre quils ont fait un Retranchement d’une Riviere a l’autre avec des forteresse.

“un nomé dépin luy a dit quil avoit été comendé dans cent Cinquante voitures avec Cinquante bateau pour aller a St jean, chacun murmure que Ces pour en decendre les munitions.

“il est partie aussi de laurel en deus brigade Six cens hommes pour aller du coté de St jean mais L’on ne sai pas pour quoy Cependant, on luy a assurè quil étoit arivé a montréal Cinquante blessé anglois dont on ne Sai pas d’ou il vienne, lon pense que ces deus brigade Sont en marche pour aller donner quelque Renfort.

“a St françois yl ny a que quarante hommes de trouppes Reglée pour y faire La garde tant a labée St antoine, a nicollette, a ma chiche a la pointe du lac et au trois Riviere, yl ne Sont Que cinq cent hommes qui est le Regiment du colonel Bernerd.

“De plus on luy a assuré qui Sont les voyageurs mesme qui ont été mener les Sauvages, que les anglois avait fait decendre de michel makina pour frapper Sur les ameriquains, mais quand yls ont été a montréal le gènèral harguiman n’a pas trouvé a propos de S’en Servir ils Luy on Rèpond que puis quil les avoit fait venir pour faire la guer quil vouloit la fairre que si ce n’etoit pas aus ameriquains que ce Seroit Sur eux ou quil leur donneroit cent piastres a chacun d’eus et quils étoit sept Cens homes quil faloit quil les fit Remener a leurs village, Messieurs les anglois on voulu faire les Resolu, mais les sauvages on comencé par en tuer trois ou quatres et il auroit Certainnement détruit tous le montréal Si pour les adoucir il ne euse pas chargé depresent, et tous ce quil demandoit afin de les apéser et pour S’endébarasser au plus vite, et les mesme voyageurs ont assurè, que les ilinois étoit prie et le detroit, et la barque qui voyage de michelmakina au dètroit Ces Ce quils ont assuré.

“Le pere germain qui est Curé a St françois luy a dit quil etoit Certain que les forteresse que les anglois fesoit a sorel, que C’etoit Simplement pour faire paroitre quil fesoit leurs possibles pour garder le canada, afin de fairre paroistre de tel depense au Roy, et que sitost quil voiroit paroistre les ameriquains quils ambandonneroit tous cela.

“En outre un nomé la grave marchand autrois Rivierre dit avoir vue embarquer dans les navirs tous les Canons qui venoit de St jean et quil Les envoyoit a Londres” (DLC:GW).

Clément Gosselin (1747–1816) and his brother Louis Gosselin (1744–1823), both of Quebec, were among the small number of Canadians who supported the American attack on that place in December 1775. During the first half of 1776, Clément served as a recruiter and propagandist for the revolutionary cause in Canada. In March 1776 he was appointed a captain in Col. Moses Hazen’s 2d Canadian Regiment, but he spent much of the next eighteen months in hiding before being captured and imprisoned by the British in Quebec toward the end of 1777. Gosselin was released and rejoined his regiment at White Plains, N.Y., in the spring of 1778, and over the following two years he frequently snuck back into Canada to prepare the road for an American invasion that never came. He was wounded at the Battle of Yorktown in October 1781, and after leaving the army in June 1783 he settled for a time near Lake Champlain before returning to Canada in 1791, where he remained for the rest of his life. “Laubener” is Lotbinière, on the south bank of the St. Lawrence River about thirty-five miles southwest of Quebec. Enoch Hall (1736–1806) served during the war as lieutenant of a small party of rangers raised by Vermont for the defense of the frontier; in 1785 he became one of the pioneer settlers of Isle La Motte on Lake Champlain.

2St. Nicolas is on the south bank of the St. Lawrence River about ten miles southwest of Quebec.

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