Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from Pierre-Jean-Paul, Chevalier de Berny, [February 1778]

From Pierre-Jean-Paul, Chevalier de Berny5

ALS: American Philosophical Society

[February, 17786]

Monsieur,

La protection que vous accordés si généreusement a ceux, qui avec un nom, professent les sciences et les Arts, m’enhardit a prendre la liberté de Vous présenter ce petit Essai sur le Ministére, le fruit de la fréquentation de nombre de Cours ou j’ai résidé depuis la paix d[erniè]re.7 Connu de Mg. Le Comte De Vergennes, qui daigne m’honorer de sa protection, et en correspondance avec nombre de Princes et Ministres, par rapport à mes ouvrages,8 Il manquait à mon bonheur votre protection.

Daignés, Monsieur, l’accorder à un ancien militaire, retiré après ses 15. Campagnes et nombre de blessures, qui n’a plus aujourd’hui que ses faibles talens pour se soutenir avec sa famille, ayant en outre êté employé dans toutes les parties Ministériales.

Heureux, Monsieur, si par cet hommage Je puis atirer un de vos regards, et mériter vos bontés, Je suis avec tout le Respect, et l’admiration qu’on doit a vos vertus, Monsieur, Votre très humble et très obeïssant Serviteur

Le CHEVER. De Berny;
Capitaine retiré, chever. de st.
Michel & du Mérite.9

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

5Berny (1722–79) had studied law before going into military service; he published a number of works, founded a writing academy in Brussels, and amassed a family of sixteen children. DBF. Seven more letters to BF followed this one, and six survive: May 28, July 9, 27, Aug. 25, Oct. 9, 31, 1778; all are from Strasbourg and are now in the APS, and say the same thing in virtually the same words.

6His letter of May 28 says that this one enclosing the essay was sent three months ago.

7The May letter just cited mentions that the essay, in MS, is entitled “L’oeil du Maître, ou Essai sur le Ministére.” We have found no trace of it, or indication that it was ever printed.

8His letter of Oct. 9 announces that he has received acknowledgments from the King and Queen and other sovereigns to whom he has sent his works.

9The Ordre de St. Michel was Bavarian; the Ordre du Mérite probably was also.

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