To Benjamin Franklin from [Jean-Antoine?] Salva, 1 April 1783
From [Jean-Antoine?] Salva9
Copy1 and transcript: National Archives
[April 1, 1783]
Monsieur,
Le Danger éminent où se sont trouvés les Navires de votre Nation partis en mars dernier de Marseille qui ne doivent leur Salut qu’au Dieu des mers, semble devoir m’enhardir à vous le faire observer.
Des Ennemis cachés (que Je connois) ayant fait donner avis à cette Regence de ce Depart, il partit de suite 9. Corsaires pour les aller attendre sur le Cap de Palos, il est a presumer que les Americains ont passé le Detroit.
Alger est fecond en detours, et la Politique de certaines Puissances de l’Europe ne se restraint pas à payer Tribut pour Jouir de la paix, elles se servent de ces Harpies humaines pour être l’Epouvantail des Nations belligerentes, desquelles ils enchainent le Commerce au char de la piraterie Algerienne.2 On en a vu l’exemple, lorsque Sa Maj. Imperiale voulant affranchir son Pavillon, se servit du Firman de la sublime Porte,3 qu’on fit attaquer 5. prises conduites en ce Port en 1781. dont 4 en lest furent rendues en fevr. 1782. sur la Reclamation d’un Capigi Bachi de la porte, et de M. Timoni Agent imperial4 qui fut expulsé, et duquel Je suis le Correspondant ayant été son Secretaire à cette occasion, et ayant revélé à S.A. Mgr. le Prince Kaunitz Rietberg Ministre en Cour de Vienne,5 des horreurs et des Attentats qui fussent restés dans l’Impunité, s’il n’eut été ma plume.
L’Humanité seule m’engage, Monsr., à vous donner cet avis, Je vous prie de vouloir le garder sous le Secret, Votre Prudence operera à cette occasion ce qui sera nécessaire.
J’ai l’honneur de vous offrir tous les Renseignements sur cette Échelle, Je me flatte d’y reussir. Je crois d’en partir en May ou Juin prochain pr. Marseille et quiter ces Barbares Cores. [Corsaires].
J’ai l’honneur d’être avec un profond Respect, Monsr., Votre &c.
(signé) Salva.
Adresse à Mrs. Pre. Siau & Co. Negts. à Marseille. Pre. [Première] Enveloppe sans écrire à ces messieurs. La Seconde à Salva à Alger.
au pr. Avril 1783.
1. | Caravelle Servant d’Amiral de | 42. | Canons, hors de service. |
1. | Barque | 26. | |
1. | ditto | 32 | |
1. | ditto | 30 | |
1. | ditto | 22. | |
1. | ditto | 24. | |
1. | Chebeck | 34. | |
1. | ditto | 24. | |
1. | ditto | 18. | |
1. | ditto | 18. | |
3. | demi-Galeres | 4. | |
3. | Galiotes | 4 | |
2. | ditto | 2. | |
18. | Corsaires |
Copie d’une Lettre de M. Salva à M. Franklin, datée d’Alger le 1er. Avril 1783.—
Notation by William Temple Franklin: Letter from Algier
9. This native of Languedoc, captured by Algerian corsairs, was working off his ransom at the French consulate: Archives nationales, Correspondance des consuls de France à Alger, 1642–1792 (Paris, 2001), pp. 721, 725, 727.
1. In L’Air de Lamotte’s hand, and enclosed in BF to Livingston, July 22, 1783. An English translation of this document (National Archives) is published in Giunta, Emerging Nation, II, 79–80.
2. The fleet of Algiers had declined from 75 corsairs at the beginning of the seventeenth century to less than 20 by the second half of the eighteenth century. Piracy, a state monopoly, still posed a considerable threat, however, even while Algiers and Spain were at war from 1770 to 1785: Jamil M. Abun-Nasr, A History of the Maghrib in the Islamic Period (Cambridge, Eng., 1987), pp. 165–6.
3. A firman was a decree from the Sublime Porte, the government of the Ottoman Empire and the nominal ruler of Algiers; for the tenuous relationship between the dey of Algiers and the sultan in Istanbul see John B. Wolf, The Barbary Coast: Algiers under the Turks, 1500 to 1830 (New York, 1979), pp. 290–1.
4. Louis Timoni was agent of the Holy Roman Empire in Algiers from Feb. 2 to March 26, 1782: Repertorium der diplomatischen Vertreter, III, 62.
5. XXXIV, 565n.