To Benjamin Franklin from Jean-Baptiste Réveillon, [on or before 4 April 1783]
From Jean-Baptiste Réveillon7
D: American Philosophical Society
[on or before April 4, 1783]8
Quelques fabriques de Papiers peints et tontisses les plus considérables de celles qui sont établies en france ont conçu, depuis la paix, le projet de faire passer en Amérique quelques Envois de leurs marchandises. Les unes, en les adressant directement dans le pays à des maisons de commerce, à l’effet de vendre pour leur compte, les autres en vendant ici à des Spéculateurs connus qui ont fait entrer cet article dans leurs Spéculations avec le pays américain.
Le Sr R. qui tient aujourdhuy la manufacture la plus considérable dans ce genre de fabrique, et dont les papiers sont, sans contredit, les plus soigneusement fabriqués, ne peut pas voir ses concurrens donner cette extension à leur commerce, sans songer à faire marcher le sien d’un pas égal.
En conséquence il desireroit de deux choses. l’une. Où la recommandation de Monsieur Francklin auprès des Spéculateurs connus qui font ici le commerce avec le pays américain, à l’effet de vendre ses papiers à ceux qui jugeroient convenable de faire entrer cet article dans leurs spéculations. où les instructions nécessaires pour faire passer directement ses papiers à des maisons établies sur le lieu, qui les vendroient pour son compte, avec des recommandations pour les personnes auxquelles on pourroit les adresser.
De ces deux partis le Sr Reveillon préféreroit toujours le premier, même avec beaucoup moins d’avantage, attendu la longueur qu’entraîne ces sortes de spéculations, quand on les fait directement, l’embarras des retours, et les suites d’affaires qu’ils occasionnent, lesquelles deviennent étrangeres aux objets dont le sr. Reveillon est entièrement occupé, et dont il ne peut être distrait sans beaucoup d’inconvenient./.
7. This is the only extant communication from Réveillon (1725–1811), one of the most important papermakers in eighteenth-century France. He produced wallpapers at a manufactory in the faubourg Saint-Antoine and owned a paper mill in Courtalin-en-Brie, outside Paris. On Jan. 22 he had presented samples of his Courtalin papers to the Académie des sciences, including papier vélin (wove paper), which he claimed was the first manufactured in France. Both Anisson and Philippe-Denis Pierres had admired it, he wrote, and Pierres had requested the first ream. (Académie des sciences, Procès-verbaux, Jan. 22, 1783, and accompanying memoir.) Réveillon’s wallpaper manufactory and paper mill were designated royal manufactories in July and December, 1783, respectively; in 1789 his house was destroyed and he was imprisoned during what came to be known as the Réveillon riots: Leonard N. Rosenband, “Jean-Baptiste Réveillon: a Man on the Make in Old Regime France,” French Hist. Studies, XX (1997), 481–510.
8. Among BF’s papers at the APS is a letter from a M. Guérin to an unnamed female cousin, dated April 4, 1783, asking her to give Réveillon’s memoir to BF and “inspire his interest” in it. Guérin was sure that BF knew of Réveillon’s paper manufactory.