To Thomas Jefferson from Le Comte Diodati, 29 August 1806
a Genéve le 29 Aoust 1806
Monsieur le Président
Je ne Sçaurois m’imaginer, par une Suite de toute mon Amitié et de Celle dont m’a réciproqués Monsieur Jefferson pendant notre Séjour a Paris, Qu’il ayt reçu une Lettre, dont cy joint Copie, que j’eus l’Honneur de lui écrire de BrunsWic il y a 5 Ans et que je fis remettre a Hambourg, au Consul Géneral des Etats unis de l’Amérique, pour la lui faire parvenir Sans avoir Voulu me favoriser d’un mot de réponse et de Son Amitié, Malgré toutes ses grandes Occupations dans le Poste Eminent qu’il remplit aujourd’hui avec tant de distinction; Je crois donc, que ma Lettre a été perdue et ne lui est point par Venue, En conséquence et pressé, par un constant Sentiment d’attachement, pour Monsieur Jefferson, malgré beaucoup de Temps écoulé et une grande Distance, Je viens le lui rappeller et me rappeller a Son Souvenir, et le prier de me dire, Qu’il ne m’a point oublié, C’est tout ce que je désire et ce que je lui demande.
Depuis ma Susdite Lettre, Je suis revenu icy, ma Patrie, pour y achever ma Carriére, déja tres avançée. Voila 5 Ans que je Suis de retour, et que j’ay passés en plus grande partie a ma Campagne, Vivant beaucoup avec mon Parent et Ami, Monsr. Tronchin, que Votre Excellence a aussi connu a Paris et qui m’a prie de le rappeller a Son Souvenir, de même que Madame Diodati mon Epouse.
Je Vous Supplie Monsieur le Président d’agréer mes Voeux constants, pour Votre Santé, pour Votre Bonheur, de même que le respectueux Attachement avec le quel je Serai toute ma Vie.
Monsieur le Président de Votre Excellence le tres Humble & tres devoué Serviteur
Le Comte Diodati
DLC: Papers of Thomas Jefferson.