Thomas Jefferson Papers

To Thomas Jefferson from Moustier, 3 November 1787

From Moustier

à Brest le 3. 9bre. 1787.

Au moment de partir, Monsieur, puisque tout est disposé pour mettre à la voile demain matin, il me vient un scrupule sur la negligence que j’aurois eûe de profiter de votre complaisance pour obtenir du vin de Frontignan. Comme je le destine aux Dames Americaines à qui je desire, en tout honneur, de plaire ainsi qu’à Messieurs les Americains, je voudrois bien n’en etre pas depourvu. J’ai l’honneur de vous prier en consequence, Monsieur, de vouloir bien, au cas que je n’eusse pas déjà fait la même demande, me procurer 100. bouteilles de bon vin de Frontignan par la voie que le fournisseur trouvera la plus sûre, ou que vous auriez eû la bonté de lui indiquer. J’en ferai le payement de la maniere qui lui conviendra le mieux et qu’il me fera connoitre. Le mauvais tems semble ne m’avoir contrarié precisement qu’autant qu’il fallait pour paroitre en Amerique en vrai Ministre de paix.

J’ai l’honneur d’etre avec un bien sincere et parfait attachement, Monsieur, Votre très humble et très obeissant serviteur,

Le Cte. de moustier

RC (DLC). Recorded in SJL as received 9 Nov. 1787.

Although no enclosure is mentioned, Moustier must have sent with this letter the following unsigned note, addressed to “Madame la Presidente de Pichard en son hotel à Bordeaux,” dated at “Brest ce 3 9bre 1787”: “Mr. Jefferson, Ministre des Etats unis de l’Amerique Septentrionale, desirant, chere cousine, avoir de votre bon vin, je vous demande de le traiter comme vous nous traiteriez nous même. C’est du Soterne principalement qu’il veut avoir; j’ignore encore le moment ou il en aura besoin, mais comme nous devons mettre à la voile demain, je lui envoye ce petit mot pour vous, et profite de cette occasion pour vous rennouveller l’assurance de ma bien tendre et bien constante amitié” (DLC: TJ Papers, 43: 7421).

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