J’ai Eu le plaisir de Recevoir L’honneur de votre Agreable Lettre du 31 Aoust dernier, et la Satisfaction d’aprendre que J’etois assez heureux d’avoir Resté à votre bon Souvenir.

Il me Serait très dificille de vous depaindre tous les Ressentiments que J’ai Eprouvé en voyant L’interet que vous daignez Me temoigner Relativement à ma Malheureuse affaire Contre Cushing. Soyez bien persuadé que ma Reconnoissance Sera Sans bornes,

Malheureusement Jusques à ce Jour il ma Eté Impossible de Rien découvrir de la personne ni des proprietés, chose qui Seroit très Essentielle pour En venir à un denouement avantageux.

D’aprés tous les Renseignements vagues que J’ai peu Obtenir Jusques à present, Je Déséspere de terminer Avantageusement; Mais J’espere que ce Misérable étant fatigué d’une Existence vagabonde, et la longue privation de la Societé au droit du Citoyen dans sa patrie, le determineront pour se debarrasser de moi à me f[a]ire1 proposér quelque Somme, que Je Serais forcé dacsepter étant la mon unique Recource;

Comme Je crois que cette Somme ne Sera point Sufisante pour Continuer mes préssadantes habitudes2 au Sentre de ma patrie, et fatigué d’une partie de ces hommes que l’ugeage à Rendu Si polissés et Sy trompeurs;

Je Desire avec ces petits Moyens faire l’acquisition de quelques terres dans un Climat à peu prés Samblable à Cellui qui m’a veu Naitre, & quelles fussent asséz fertilles pour me procurer une honnete Existance & à ma famille;

J’ai Reflechi que personne Mieux que vous ne pouroit Metre plus utille dans Cette Circonstance par toute l’Experience que vous avez acquise;   Mes Moyens Etant trés limités Je ne pourait point ÿ Metre un Grand prix; Je me Mets Sous votre protection et Espere que vous feres mon bonheur, En me Designant, & me procurent ce que Je me fais L’honneur de vous demander;

Dans L’Espoir de Recevoir vos agreables Nouvelles;