To Benjamin Franklin from Madame Brillon, 24 [February 1779?]
From Madame Brillon
ALS: American Philosophical Society
ce mércredi 24 [February, 1779?]1
J’ai été bien malade mon chér papa, et je suis encore bien souffrante et bien foible, j’ai ce qu’on appélle, maladie de nérfs: mal dont on ne peut s’empeschér de voir les efféts, et dont je crois qu’on ignore encore les causes puisqu’il n’y a aucuns remédes connus, et qu’on en est a l’éssai pour les palliatifs: on dit que ce mal provient d’une grande sensibillité; quélques fémmes le jouë pour interésser; bien des gents s’en mocquent et n’y croyent pas; ceux qui en sont véritablement attaqués, souffrent cruéllement et sont bien malheureux! De l’abbattement, et une profonde mélancolie sont la suitte de ces attaques; tout fatigue tout énnuye, il réste a peine la faculté de pensér—il me réste, il éxistera toujours en moi celle de vous aimér tendrement, d’estre bien sensible a votre amitié; vous éstes venu deux fois pour me voir; je ne reçois pérsonne, mais j’ai eu du chagrin de ce qu’on vous avoit mis au mesme rang que tout autre; j’ai bien recomandé qu’on vous laisse entrér quand vous viendriés; venés dés que cela vous sera possible, vous me ferés un bien grand plaisir; adieu mon chér papa, je suis avéc l’attachement le plus inviollable: Votre tres humble et trés obeissante sérvante
D’hardancourt Brillon
Addressed: A Monsieur / Monsieur Franklin / A Passy
1. The date is our best guess. If we read the “24” correctly, this is the most plausible “mércredi.” The formal signature is surprising for this stage of the pair’s friendship. The letter may have been written as early as late 1777, and it seems unlikely to have been much later than the spring of 1779, when she unburdened herself to BF about the Mlle. Jupin affair (May 8, [1779], APS).