To Benjamin Franklin from Madame Brillon, 3 May 1779
From Madame Brillon
AL: American Philosophical Society
ce 3 may [1779]9 a passy
Je vous remércie bien mon bon papa de l’intérést que vous prenés a ma santé, elle est moins mauvaise mais mon áme est bien malade; c’est cétte áme honneste et trop sensible qui me mine et me tuë: il m’est absolument nécéssaire d’avoir avéc vous une convérsation longue et détaillés; je veux que vous connoissiés a fond mon coeur et ceux qui l’ont bléssé d’une maniére cruélle— il est peut estre important pour vous de sçavoir une chose qui peut un jour vous regardér; voulés vous, pouvés vous me recevoir aprés demain mércredi a dix heures du matin, et faire férmér votre porte une heure, afin que mon áme s’épenche dans la vôtre pour en recevoir des consolations et des conseils: répondés moi un mot sur le champ, il ne faut pas qu’on sache que vous m’écrivés et que j’irai chés vous: adieu vous éstes mon pére, c’est a ce titre que j’ai besoin plus que jamais de la cértitude de votre amitié:
Addressed: A Monsieur / Monsieur Franklin / [In another hand] A Passy
9. Mme. Brillon’s next two letters, of May 8 and 11 (the latter of which provides the year as well as the month and day), throw light on this one: what she wants to warn BF against is that her husband’s mistress, the now unemployed Mlle. Jupin, plans—at Chaumont’s suggestion—to manage the Franklin household. For the early stages of this crisis see XXVIII, 8n, 215n, 599n.