To George Washington from Castella, 24 July 1793
From Castella
à new haven état de Connecticut Ce 24 juillet 1793
Général
Vous avez créé la puissance américaine, et c’est En l’afferminant que vous avez préparé un azile aux persécutions, et aux malheurs. la terre qui nous recoit, et l’aspect d’un peuple heureux, adoucit les regrets de nos pertes. nos riches habitations ont été pillées, brulées, et Détruites. nous avons laissé la martinique, En proye aux flammes et aux asasinats. Les mulatres De Cette Colonie, ont cru établir le phantome de l’égalité, par la force Des armes; et Supèrieurs En nombre, ils ont Détruit avec férocité, les propriétés De leurs Bienfaiteurs, et de leurs pères. une Escadre angloise a paru Sur Ces Cotes infortunées; L’amiral n’a pu Donner Des Secours à l’humanité, à la Douleur, et aux larmes; et Son inaction Suivie De Sa route vers la barbade, ont augmenté l’audace des asassins, et des incendiaires. Ce général est Cepandant revenu avec des Troupes, et a Effectué leur Débarquement Sur la ville de Saint pierre, mais il a bientôt rembarqué son armée, et s’est retiré. Cette tentative infructueuse, En trainera la ruine Entière De Cette Colonie, qui touchoit à sa destruction, au moment De l’apparition Des forces, qui Devoient la Sauver.1
Soldat malheureux, quelques talends militaires, ne peuvent être offerts, et Employés, chez un peuple, qui n’a pour armes, et pour force publique, que des loix sages, et bien Combinés. mais il me reste une activité Courageuse, et la nécessité, d’assurer un azile; à l’intéressante Compagne de mes malheurs. accordezmoy, Général, une portion de terre, Sur les Bords De la rivière potomak, où s’éleve la nouvelle ville de Wasginthon, où aux Environs: la Douceur De Ce Climat, Convenant, à un militaire, qui a Servi Long temps, Sous le Soleil brulant Des antilles. Cultivateur laborieux, et Citoyen fidèle, je Donnerai à ma nouvelle patrie, les fruits d’une activité instruite par les revers.2 je suis avec Respect. Général Votre très humble et obéissant Serviteur
Castella
officier français
ALS, DNA: RG 59, Miscellaneous Letters. The stamped postmarks on the cover read “N. HAVEN,” “AUG. 2,” and “FREE.”
In 1790 Major Castella commanded a regiment stationed at Saint-Pierre in the French colony of Martinique (
, 303). He was among the many refugees who came to the United States from that island during a prolonged civil war that lasted from 1790 until 1794, when the British captured the colony.1. Castella, after describing the destruction caused by the fighting on Martinique, recounted the unsuccessful attempt by a British squadron under the command of rear admiral Alan Gardner (1742–1809) to take control of the island in June 1793. For a contemporary American account of the civil strife on Martinique and the failed British mission, see Fulwar Skipwith to Thomas Jefferson, 1 June and July 1793, , 26:164–65, 595–96. See also Henry Lémery, La Revolution Française à Martinique (Paris, 1936), 223–46.
2. Castella concluded his letter with a request for a grant of land on the banks of the Potomac River, either in or near the new city of Washington. No reply from GW has been found.