To Thomas Jefferson from Edmond Charles Genet, 2[4] September 1793
From Edmond Charles Genet
Newyork. le 23. [i.e. 24] Septembre 1793 l’an 2e de la République
Monsieur
Je suis chargé de vous communiquer le decret rendu par la Convention nationale le 13 du mois d’avril dernier par lequel elle declare “que le Peuple français ne s’immiscera en aucune manière dans le gouvernement des autres puissances, mais qu’il ne souffrira qu’aucune puissance s’immisce dans le régime interieur de la République et prononce la peine de mort contre quiconque proposerait de négocier ou de traitter avec les Puissances ennemies qui n’auraient pas reconnu solemnellement l’independance et la souveraineté de la république française.”
Lorsque les Citoyens français à l’exemple des Citoyens americains ont voulu etablir un gouvernement fondé sur les droits des hommes, Ils devaient s’attendre a trouver des ennemis dans tous les ambitieux, avides de l’autorite, dans tous les Cabinets ou le machiavelisme est en honneur, et lorsque le Peuple français, indigné fatigué des1 machinations tenebreuses de ses ennemis, de leurs attaques publiques, des insultes contenuës dans les offices des cours despotiques,2 des gouvernements tendants à la monocratie à voulu repousser ces perfidies par des actes marqués au coin de la loyauté, de la grandeur, de la philosophie a l’instant même ses vils ennemis ont repandu qu’il voulait aneantir tous les gouvernemens, détruire toutes les autorités, repandre le trouble et la confusion partout, comme si repondre a une provocation n’etait pas de droit naturel, comme si un grand peuple victime de la haine particuliere du gouvernement d’un autre Peuple n’avait pas le droit de lui faire connoitre ses craintes, de l’eclairer sur Ses erreurs, et de tenter par ces moyens doux et Justes d’empecher de très grands malheurs, de prévenir même3 la guerre: quoiqu’il en soit la Convention nationale a cru devoir pour rassurer les amis de l’humanité et fermer la bouche à ses ennemis proclamer les intentions du Peuple francais et ses agens montreront dans toutes les Circonstances qu’ils savent aussi bien respecter les lois4 des autres Peuples que deffendre celles de la nation française5 et maintenir ses droits.
Dft (DLC: Genet Papers); in a clerk’s hand, unsigned, with revisions by Genet; above salutation: “Le Citoyen Genet Ministre plenipotentiaire de la République francaise à Monsieur Jefferson secretaire d’Etat des Etats-unis.” Tr (AMAE: CPEU, xxxix); with minor variations; misdated 13 Sep. 1793. FC (DLC: Genet Papers); in English; dated 23 Sep. 1793. Tr (DNA: RG 46, Senate Records, 3d Cong., 1st sess.); in English; dated 24 Sep. 1793. Recorded in SJL as a letter of 24 Sep. 1793 received 2 Dec. 1793. Enclosure: Decree of the National Convention, 13 Apr. 1793, declaring that it would neither interfere with the government of any other power nor tolerate any other power’s interference with France’s internal affairs, and providing the death penalty for anyone proposing to treat with an enemy power that had not recognized the French Republic’s independence, sovereignty, indivisibility, and unity, founded on liberty and equality ( , 1st ser., lxii, 3). Printed as a letter of 24 Sep. 1793 with translation in , 28–9 (App.), 81; translation printed in , Foreign Relations, i, 178.
1. Genet here canceled “effets funestes des.”
2. The clerk here first wrote “des injures de Burke non pas comme particulier, mais comme membre d’un gouvernement des intrigues de Mr. Morris à Paris.” Genet canceled the passage and interlined “dans les intrigues de quelques Agens é” before canceling the addition and interlining the next six words.
3. Preceding three words interlined by Genet in place of “et enfin.”
4. Word interlined by Genet in place of “droits.”
5. Remainder added by Genet.