George Washington Papers
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To George Washington from Anne-César, chevalier de La Luzerne, 7 May 1781

A Philadelphie le 7. May 1781

Monsieur

J’ai l’honneur d’envoyer copie à Votre Excellence d’une lettre que j’écris à Mr le Chevalier Destouches. Je Vous prie de vouloir bien étre persuadé que je ne prens sur moi de proposer une expedition à ce Commandant que sur les instances pressantes des Etats envahis; mais si elle se trouvoit en contradiction avec les plans que Vous pouvés avoir formés ou Vos vues pour la campagne, je Vous prie de retirer ma lettre à Mr Destouches et le paquet addressé à Mr le Comte de Rochambeau des mains de l’Exprès qui vous remettra celleci et de me les renvoyer par la premiere occasion su[re].

Je suis avec un respectueux attachement Monsieur De Votre Excellence le très humble et très obéissant Serv[iteur]

le che. de la Luzerne

Translation

I have the honor to send you the Copy of a letter which I write to the Chevr des Touche. I pray you to be persuaded that I do not take upon me to propose an expediton to the Commander but at the pressing entreaties of the invaded States. But if it should be found contradictory of the plans of Campaign which you have formed, I beg you to withdraw my letter to Mr Des Touche and the packet addressed to the Count de Rochambeau from the Express who will deliver this to you and to send them back to me by the first safe Opportunity. I am with respectful Attachment Yr Excellency’s most obt Sert

Chevr de la Luzerne.

DLC: Papers of George Washington.

Enclosure

7 May 1781

Les nouvelles de la Virginie et des autres Etats meridionaux ne permettent plus de douter que les Anglois n’ayant resolu de les attaquer avec des forces très superieures; ils sont mîme deja en état de leur faire la Loi par l’avantage qu’ils ont de pouvoir se transporter par mer et par les rivieres partout où il leur convient. La Virginie un des plus puissants Etats de la Confederation se trouve de la Sorte reduite à l’inaction et comme la Baye de Chesapeack est entierement dans la possession de L’Ennemi il est à craindre que le Maryland ne se trouve incessamment dans la mîme Situation et le mîme danger; Il est manifeste que le plan des Anglois est de les harasser, de les desoler Sans relache pour inspirer à une partie des habitans um grand desir de voir la fin de cette querelle et lorsqu’ils croiront leurs lassitudes et leus calamités au comble, de leur faire des propositions assés avantageuses pour les detacher de la Confederation. Quoique ces Etats Soyent fidelement attachés à l’independance, il est cependant devenu très important de leur procurer quelque relache de les fair[e] participer autant qu’il est possible à l’assistance que S. M. a accordée à ses alliés et je puis Vou[s] assurer, Monsr, que Vous ne Sauriés dans la circonstance actuelle leur rendre un plus grand Service que de Vous porter dans la Baye de Chesapea[ck] et de tacher de Vous y établir. Plusieurs autres Considerations politiques, dans le detail desquelles je ne puis entrer, pressent cette mesure et S’il est possible que Vous la mettiés en éxecution, j’ai lieu de croire que Vous deconcerterés entierement le plan des Ennemis quant à la Virginie et au Maryland, et comme Vous aurés rendu à ces deux Etats la liber[té] de leurs mouvemens, Vous contribuerés beaucoup en mîme tems au Soulagement de ceux qui Sont plus méridionaux par l’assistance qu’ils Seront capables de leurs preter. Votre position dans la Chesapeack genera d’ailleurs la Communication par mer entre Newyorck et Charlestown et peut prévenir d’autres evenemens, qui pourroient ître encore plus facheux que l’état présent des Affaires pour les Etats envahis.

En Vous exposant, Mr le Chevalier, mon opinion sur l’utilité de ce mouvement, je vous avoue que je Suis totalement hors d’état d’en former une relativement à la possibilité de l’execution. J’ai eu l’honneur de Vous transmettre dans le tems les details et les plans qui peuvent Vous mettre à mîme de porter un jugement. Mr de Tilly a été encore plus à portée pendant Son Séjour à la rade de Hampton de prendre les indications nécéssaires et ce Sont ces données qui doivent Vous decider. Je Vous prie aussi de vouloir bien regarder mes instances, quelque pressantes que la circonstance les rende, comme entierement subordonnées aux instructions que Vous pourriés avoir reçues de la Cour: je ne Vous propose donc de changer Votre Station que dans la Supposition que Vous n’avés point d’ordr[e] contraire et que Vous n’avés reçu aucune autre destination.

Quant aux mesures que Vous etes dans le cas d’attendre des Etats qu’il S’agit d’assister je vous prie, Mr, de vouloir bien ître persuad[é] qu’ils n’epargneront rien pour Votre Satisfaction et Si le concours des troupes de terre est jugé nécéssaire comme je le présume, on fera parveni[r] les instructions en consequence aux Officiers qui les commandent.


Translation

The Accounts from Virginia and the other southern States leave no doubt but that the English are resolved to attack them with very superior forces. They are already in condition to command them by the advantages which they have of transporting themselves by the Sea and by all the Rivers as it suits them. Virginia one of the most powerful States in the Union finds herself by these means reduced to a state of inaction and as the Bay of Chesapeak is intirely in the possession of the Enemy it is to be feared that Maryland will find herself shortly in the same condition and in the same danger. It is manifest that the plan of the English is to harrass and desolate them without intermission to inspire part of the inhabitants with a desire of seeing an end of the Quarrel and after they think their weariness and their Calamities are at the height, to make their propositions advantageous enough to withdraw them from the Confederation. Although these states are firmly attached to their Independance, it has in the meantime become very important to make them participate as much as it is possible the assistance which His Majesty has granted to his Allies, and I can assure you sir that you cannot in present circumstances render them a greater service than carrying yourself into the Bay of Chesapeak and endeavouring to establish yourself there. Many the political considerations, into the detail of which I shall not enter, press that measure and if it be possible for you to carry it into execution, I have reason to believe that you will intirely disconcert the Enemy’s plans against Virginia and Maryland, and when you shall have given to those two states the liberty of exerting themselves, you will contribute very much at the same time to the releif of the more southern by the assistance which they will be capable of affording. Your position in the Bay of Chesapeak will restrain also their Communications between New York and Charlestown and perhaps prevent [other] events which may be yet more greivous than the present to the invaded States.

In giving, Sir, my opinion upon the utility of the movement, I avow to you that I am totally incapable of forming one upon the possibility of carrying it into execution. I have had the honor of transmitting you from time to time the details and plans which can enable you to form a judgment. Mr de Tilly having been more convenient during his stay in Hampton Road to make the necessary remarks, you ought to decide by them [I pray] you also to regard my entreaties, altho’ pressing as the circumstances render them, as intirely subordinate to the directions which you may have received from the Count, I do not propose to you to change your position, but upon a supposition that you have no orders to the contrary and that you have received no other destinations.

As to the measures which you are in this case to expect from the states which you will go to assist, I beg you to assure yourself sir that they will spare nothing to satisfy You; and if an assemblage of land Forces is judged necessary, as I presume it will be, they will send their instructions in consequence of it to the Officers who command them.

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