Votre silençe Constant que j ai attribué d’abord a vos Occupations m’inquiète, enfin, autant qu’il m’afflige. Je ne puis que me rèferer aux Lettres que j’ai Eu Lhonneur de vous Écrire les 13 avril et 6 Juin dernier.

J’ignore absolument ce qui me prive de Lhonneur de votre réponse il est Egalement contre mes intérest et contre mon intention de vous dèplaire en aucune chose. or vous savés que sans intention il n’y a point de faute, il ne peut y avoir qu’une Erreur; et vous avés sans doute trop d’Elévation dans LEsprit et dans L’ame pour ne pas oublier une Erreur si elle a eu Lieu.

Si vous ne jugés pas a propos de me donner votre Opinion sur mes Terres de Kentucky veuillés avoir la Bonté de me procurer par Votre intercession, la faculté de remporter ma Bibliothèque et qques objets d’art, dhist: naturelle, &c ainsi que L’a obtenu le naturaliste Michaux, vous ayant prouvé que j’appartiens aux memes societés savantes avec le titre de correspondt du gouvernemt francais pour L’Agriculture dans les E:u.

J’Espére aussi et desire votre sentiment a LEgard de mon “memoire1 sur L’amènagement des forêts dans les E:u: et sur la nècessité des plantations d’arbres, notamment sur les routes publiques en ces Etats,” duquel J ay Eu Lhonneur de Vs remettre un Extrait par ma Lettre du 6 Juin der.—

L’Avantâge que j’ai de vous avoir eté recommandé par Le respectable Marquis de la Fayette, les sacrifices que jai faits pour des terres et pour mon azile dans les E.u. Enfin L’interest que j’ai toujours témoigné pour votre Bonheur personnel, et pour la prosperité de ces Etats me permettent dEsperer une Réponse favorable

Je vous prie dEtre persuadé de toute ma Discrétion et de celle dont Juserai pour ne pas vous importuner par aucune Correspondance superflue. Daignes agrèer L’assurance de mes sentimens trés respectueux

De Lormerie