Depuis la lettre que j’ai eu l’honneur de vous adresser hier, j’ai reçu par votre Dépmt. des duplicates des dépêches de mon Gouvernement relatives aux Traités du 30 Avril parmi lesquelles se trouvent les lettres que j’ai l’honneur de vous adresser.

Les paquets qui sont arrivés par le navire Amsterdam Packet venu de Bordeaux à Philadelphie se sont trouvés être sous le couvert de Monsieur l’avocat de District de Pennsylvanie qui a été justement surpris de voir son nom empreinté dans cette occasion, et vous a renvoyé les paquets. Cette surprise a porté Monsieur Dallas à m’écrire la lettre dont je vous envoye la copie ci jointe.1 Je ne me propose pas, monsieur de repondre autrement à son contenu, qu’en vous priant de faire connaitre à cet officier que je suis aussi étranger que lui à cette forme et, qu’en ce qui me regarde, il est libre, si elle se renouvellait, de suivre telle conduite qu’il jugera convenable.

Quant au fait lui même, monsieur, le nom de Mr. Dallas, comme officier des Etats Unis, ne pouvant être connu à personne en france que des Americains, je ne puis l’attribuer à aucun agent du Gouvernement Français: je présume que ces dépêches, vû leur objet, ayant été confiées à Monsieur vos Ministres à Paris, ceux ci auront, ou empreinté eux mêmes, ou autorisé quel qu’un à empreinter, l’adresse qui a attiré de la part de Monsieur l’avocat de District la lettre dont vous concevrez aisement, monsieur, que la teneur a du peniblement m’affecter. Je vous prie monsieur d’agréer l’assurance de mon respect & de ma haute considération.