Thomas Jefferson Papers
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To Thomas Jefferson from Charles Tierlin, 4 March 1808

Philadelphia Le 4e. Mars 1808.

Monsieur

Favorisé en Europe de La Recommendation, Cy incluse, de notre ami Commun Le Vicomte de Vergennes, fils du feu Comte de Vergennes ministre des affaires Etrangêres de france, sous la précedente Dynastie; J’ai été, Jusquà ce moment, Monsieur, et par suite de mes séjours Et voyages répétés aux Colonies, privé de L’honneur de pouvoir vous L’acheminer, oû vous la Remettre.

Aujourdhui qu’une occasion s’ôffre de reclamer votre protéction, Monsieur, J’ôse, avec Confiance, en faire ûsage, vous suppliant de ne pas me La refuser.

par suite de mes affaires à La Martinique et à La Guadeloupe, Je desirerois, Monsieur, Expédier, sur son L’est, un petit Batiment pour m’y porter, moi et quelques français habitants de Ces Colonies, que Leurs affaires oû L’interêt de Leurs familles y Appellent.

S’il vous est possible, Monsieur, de m’accorder cette faveur, Je vous prie de Croire que mon premier soin sera de me Conformer Strictement aux Loix.

Si au Contraire, il n’est pas en votre pouvoir, Monsieur, d’accéder à ma Prière; permettez alors que Je me Recommande à Votre bon souvenir, pour Le premier moment oû vous En aurez La possibilité.

Selong votre Réponse, Monsieur, J’aurais alors L’honneur de vous faire adrésser ma pétition (si besoin) par mon Ami Mr. de Beaujour, Consul général de france en Cette ville, qui Lui même m’a proposé un Certain nombre de passagers-français, qui ont Le besoin Le plus impérieux aux Colonies Cy dessus.

J’ajouterai, Monsieur, que Je suis naturalisé Citoyen Americain depuis 1794—et que, Sans paroitre en nom, Je suis associé-Commanditaire d’une Maison de Commerce de Ce Continent, Au Nom de La quelle se fera L’expédition en question.

Reclamant, Monsieur, toute votre Indulgence pour Mon Importunité, J’ai L’honneur d’être, Monsieur, Votre très humble et très obéissant Serviteur

Charles Tierlin

No. 94. North Second Street Philadelphia

MoSHi: Bixby Collection.

Enclosure

Paris Le 4 thermidor an 11—
[i.e. 23 July 1803]

Monsieur Le President

Permettés moi, en Rappellant a votre souvenir Le fils du feu Comte de Vergennes, auquel vous accordiés quelqu’estime, d’oser réclamer pour lui vos bons offices et votre appui.

Réduit par la révolution, qui a détruit ma fortune, a recourir aux ressources honorables du Commerce, pour la réparer: j’ai depuis peu formé une maison a Bordeaux sous la raison de tierlin, Bondy et Compie. en société avec mes amis particuliers, Le prince de montmorency, M. taillepied de Bondy fils de l’ancien receveur gal. et M. Chs. Ee. tierlin fils d’un de nos plus habiles manufacturiers dont la moralité et les talents en Commerce Lui ont valu l’estime générale, et notre Confiance La plus absolue.

Dans la vue de former, et de multiplier nos relations Commercialles en Amérique, M. tierlin a bien voulu se Charger d’y faire un Voyage, et C’est lui porteur de Cette lettre, Monsieur Le Président, que je ne crains point de vous recommander, vous priant de vouloir bien l’acceuillir Comme un second moi même, et de l’honorer de votre protection, si je suis asses heureux pour que le souvenir de mon pere puisse vous en inspirer La volonté. Tout ce que vous daigneres faire pour mon associé, Monsieur Le président, éxitera ma plus vive reconnoissance, vous priant d’être assuré que dans tous les rapports que vous daigneres nous faciliter vis à vis des négocians vos amis Ces MM. rencontreront Constament dans notre maison de Commerce La plus grande exactitude, et La délicatesse La plus severe, indépendament de toutes les facilités d’usage que nous permettent nos Capitaux Reunis.

Veuilles Recevoir l’hommage des Sentimens Respectueux avec lesquels j’ai l’honneur D’être, Monsieur Le Président Votre très humble et très obeissant Serviteur

Louis De Vergennes

Editors’ Translation

Paris, 4 Thermidor Year 11
[23 July 1803]

Mister President,

As the son of the late Count of Vergennes, to whom you showed esteem, I take the liberty of requesting your help and support.

Since the Revolution destroyed my fortune, I have been obliged to recreate it through the honorable means of commerce. I have recently founded a business in Bordeaux named Tierlin, Bondy and Company with my close friends, the Prince of Montmorency, Mr. Taillepied de Bondy, son of the former receiver general, and Mr. Charles E. Tierlin, son of one of our most skilled manufacturers whose ethics and business acumen have earned him universal respect and my absolute trust.

To create and foster commercial relations in America, Mr. Tierlin agreed to make this trip, and is delivering this letter, Mister President. I recommend him to you without hesitation. If the memory of my father so inspires you, I ask you to welcome him as you would me and to honor him with your protection. Whatever you are willing to do for my associate will earn my deepest gratitude, Mister President. If you are able to facilitate relationships with your friends, I assure you that we will personally welcome these friends with courtesy and attentiveness, in addition to providing them all the resources at our disposal.

Please accept, Mister President, the respectful and devoted sentiments with which I have the honor of being your very humble and obedient servant.

Louis De Vergennes

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