Me Voici depuis peu de jours beaucoup rapproché de Vous; et deja il me Serait difficile de rester a cette distance Sans aller Vous rendre une Visite;1 mais cela me deviendra absolument impossible, avec l’engagement que j’ai pris d’aller passer quelques jours près de Mr jefferson: je n’ai point oublié celui que Vous me prescrivites au moment de Votre depart, de Vous prévenir du tems où je desirerais de Me rendre chez Vous: Mais comme Mon Voyage à Monticello dépend d’une reponse de Mr jefferson à qui j’écris, je ne puis determiner Ma route que d’après Sa reponse. J’apperçois Seulement que je ne puis partir avant le 5 ou 6 aout; et que Mon retour Sera probable et peut etre necessaire Vers la Mi Septembre: je Vous prie done Monsieur de Vouloir bien Me designer le tems qui dans cet întervalle Vous Sera le Moins incommode; et je dois Vous observer, que Ma Visite Ne pourra etre aussi courte que Mon passage de l’année derniere, parce qu’outre le desir de Voir Votre famille et Votre plantation, j’aurai celui de Vous demander la communication de ce que Vous connaissez de Memoires sur la Metereologie et l’état physique des Etats-unis. Du reste, pour Vous rassurer, je dois Vous dire que je Ne serai pas Mr Mazzeï, et qu’êtant très ami de Ma liberté et de Mon independance, je suis tout a faît ami de l’independance de la liberté des autres, Surtout de ceux qui ont la bonté de Me recevoir dans leur Maison:2 toute reponse de Votre part Me parviendra ici ou plutot à Georgetown post office. Permettez-Moi d’offrir Mes civilités a Votre respectable famille et Veuillez agreer L’assurance de L’estime distinguée et de l’attachment avec lesquels j’ai L’honneur d’etre Monsieur Votre très humble serviteur