Thomas Jefferson Papers

Jefferson’s Reply to the Foregoing Address of Welcome, 25 November 1789

Jefferson’s Reply to the Foregoing Address of Welcome

To the worshipful the Mayor, recorder and aldermen of the borough of Norfolk.

Nov. 25. 1789.

Gentlemen

Accept my sincere thanks for your very kind congratulations, on my return to my native land. I am happy that circumstances have led my arrival to a place which I had seen before indeed in greater splendor, but which I now see rising like a Phoenix out of it’s ashes to that importance to which the laws of nature destine it. Peculiarly favored by nature in situation and climate, fostered by our special government, and protected by that general one to which we have so wisely confided our greater concerns, we have every ground to hope the future welfare of your city. That your particular happiness, gentlemen, may be mingled in the general stream of it’s prosperity is my sincere prayer. As for my mite of service it has not been worthy the notice you so kindly take of it. That my country should be served is the first wish of my heart: I should be doubly happy indeed were I to render it a service.

Th: J.

MS (DLC); entirely in TJ’s hand.

TJ’s welcome at Norfolk was noticed abroad (see Short to TJ, 10 Feb. 1790), and the French minister at New York, Otto, gave his government a glowing account of the reception and also of the effect of TJ’s reports on affairs in France: “Le President vient de recevoir un Courier qui lui annonce l’heureuse arrivée de Mr. Jefferson à Norfolk en Virginie. Ce Ministre y a été reçu avec les mêmes distinctions que Mr. Franklin, son predecesseur, l’avoit été à Philadelphie. Il fut complimenté par le Maire et les Echevins de la Ville; mais ce qui dut le flatter d’avantage c’est la lettre du President qui lui annonce sa nomination à la place de Secretaire d’Etat des affaires etrangeres et de l’interieur, dont il n’avoit aucune connoissance à son depart de France. Cette place quoiqu’inferieure quant au rang, à celle de grand juge des Etats unis, dont Mr. Jay est revetu est à l’egard des affaires indubitablement la premiere après la dignitè de President et celui qui en fera les fonctions aura peut être la plus belle chance de devenir lui même President des Etats Unis. Reunissant dans ses bureaux les affaires interieures et du dehors il aura plus de moyens d’acquerir des connoissances et de se faire valoir. On doute neanmoins que Mr. Jefferson accepte cette place qui lui est offerte non seulement par le President, mais par le voeu unanime de la nation, soit que les habitudes qu’il a contractées en France lui presentent plus de ressources et d’agremens dans ses fonctions de Ministre Plenipotentiare, soit qu’il ait le desir de se reposer pendant quelque tems et de veiller à ses affaires domestiques considerablement negligées pendant son absence. En tout cas sa conduite depuis son arrivée n’annonce aucun empressement de faire sa cour au nouveau Gouvernement Americain; on assure qu’il se propose de ne venir à NewYork que vers le mois de mars et qu’il ne declarera sa resolution sur la place qui lui est destinée qu’après avoir eu une entrevue avec le President des Etats Unis. C’est ainsi, Monseigneur, que les hommes marquans de ce pays sont habitués à se faire rechercher; Mr. Jefferson differe de plusieurs mois les comptes qu’il est censé devoir rendre au bout d’une si longue Mission, il fait encore plus que Mr. Franklin son Predecesseur qui malgré l’importance des affaires dont il etoit chargé pendant la revolution n’a jamais rendu aucun compte.—Mais les tems sont changés. Le President ne Se contente pas de donner l’exemple de l’exactitude et du Zêlle, il S’y attend de la part des officiers employés sous lui. Instruit des delais de Mr. Jefferson il lui a depeché sur le champ un exprès avec l’ordre de se rendre à New York sans même lui laisser le tems de voir ses plantations en Virginie.—Les raports de Mr. Jefferson, qui a quitté la France le 10. 8bre dernier ont corrigé en grande partie les details exagerés et allarmans qui nous arrivent journellement par la Voye de l’Angleterre. Les Americains en paroissoient très affectés mais la grande confiance qu’ils ont dans l’opinion et le jugement de leur Ministre fait qu’ils esperent avec les veritables patriotes François que la crise actuelle Sera bientôt à son terme et que le Royaume deviendra en peu d’années plus grand et plus florissant que jamais. Cette opinion de Mr. Jefferson manifestée dans quelques conversations particulieres a circulé sur le champ dans tous les Etats et a consolé non seulement les François mais les nombreux Americans qui nous Sont attachés. Je dois à ceuxci la justice de dire qu’ils s’interessent vivement aux affaires de france qui dans ce moment de tranquilité chez eux absorbent toute leur attention. Le President ne manque jamais de m’en demander des nouvelles avec beaucoup de Sensibilité, malheureusement elles sont rares, à l’exception de celles qui nous arrivent d’Angleterre remplies d’impertinences et de critiques deplacées. Dans une Saison où tous les batimens Européens ont eu des traversées de 25. à 30. jours, le paquebot que nous attendons est en mer depuis plus de deux mois. Si Mr. Dubois continue à employer pour ce Service le rebut des batimens de St. Malo, nos paquebots n’aporteront ni lettres, ni passagers ni marchandises. Quant aux nouvelles politiques, la lenteur de ces navires nous a habitués depuis longtems à y renoncer.” (Otto to Montmorin, 10 Dec. 1789; Arch. Aff. Etr., Paris, Corr. Pol., E.-U., xxxiv; at head of text: “M. De R[ayneval]” and “rec. le 24 fevrier 1790.”

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