George Washington Papers
Documents filtered by: Author="La Luzerne, Anne-César, chevalier de" AND Correspondent="Washington, George" AND Correspondent="La Luzerne, Anne-César, chevalier de"
sorted by: date (ascending)
Stable but non-permanent link for this document:
https://founders.archives.gov/documents/Washington/99-01-02-05930

To George Washington from Anne-César, chevalier de La Luzerne, 1 June 1781

A Philadelphie le 1er Juin 1781.

Monsieur

J’ai reçu la lettre que Votre Excellence m’a fait l’honneur de m’ecrire le 23. du mois passé et celle de M. le Cte de Rochambeau dont elle étoit accompagnée. J’attens avec une extreme impatience la nouvelle de l’arrivée de la division francoise devant New york et personne ne desire plus vivement que moi de la voir sous vos ordres immédiats. J’esperois fermement que vous feriez dans le cas de commander pour ce printems un corps auxiliaire plus considerable. Les causes qui ont empeche l’exécution de ce plan étoient si pressantes et si décisives que je suis Sur que vous les approuverez lorsque j’aurai l’honneur de vous en faire part. J’ai néanmoins été plus peiné que je ne puis vous l’exprim[er] de ce changement de mesures et mon attachement pour la cause que vous défendez me fait sentir aussi vivement qu’aucun citoyen de l’Amérique tous les délais qui peuvent survenir dans l’assistance que nous desirons de donner aux treize Etats.

Je suis très empressé de pouvoir m’entretenir dans une confidence parfaite avec votre Excellence sur ces differents points et je saisirai la premiere occasion qui Se présentera de me rend[re] à votre armée. En attendant je vais transmettre a M. le Cte de Grasse c[e] que vous me faites l’honneur de me mander. Soyez persuadé que j’usera[i] Des motifs les plus pressans pour le determiner et je le Serai avec d’autant plus de zele que j’en Sens toute la nécessité. Je fais parvenir à ce général un extrait de votre lettre et rien ne me parois plus propre à donner du poids à la demande que je lui fais.

Le Roi m’a chargé, Monsieur, d’informer le Congres qu’il lui accorde un Subside gratuit pour l’aider à faire les plus grands efforts pendant le cours de cette campagne. Ce Subside montant a Six millions de livres Tournois doit être employé à acheter des armes, des munitions et des habits et l’intention du Roi est que le surplus soit à la disposition du Congres. Je n’ai pas été instruit de ce qui pourra former le montant de ce surplus. Mais en attendant des instructions ultérieures il est fixé à un million et demi, qui sera employ[é] par le surintendant des finances des treize Etats suivant les directions que vous lui donnerez et d’áprès les arrangemens que vous prendrez avec lui dans la visite qu’il doit vous faire.

J’ai informé le Congres et je confie à Votre Excellence que l’Empereur et l’impératrice de russie ont [   ] mediation à la cour de Lond[res] [   ] acceptée. Elle a été egalement [   ] à la cour de Versailles et à celle de madrid. Mais nous avons donné De[s] reponses propres à laisser au Congre[s] le tems de déterminer s’il lui convient De remettre les interets des treize Etats entre les mains des mediateurs. D[ans] toutes les suppositions, il est de la plu[s] grande importance que les alliés fasse[nt] tous leurs efforts pour chasser l’ennem[i] De ce Continent et rien ne sera plus propre que les succès des armes confed[   ] a preparer Les succès aux négociateurs chargés de la pacification.

J’ai l’honneur d’étre avec le plus respectueux attachement Monsieur De Votre Excellen[ce] Le Très humble et tr[ès] obeissant Servite[ur]

le che. de la luzerne

Translation

Philada 1st June 1781.

Sir

I have received the letter which your Excellency did me the honor to write on the 23d of the past month and that of the Count de Rochambeau with which is was accompanied.

I wait with extreme impatience the news of the arrival of the French Division before New York and no one can desire more warmly than I do to see it under your immediate command. I hoped most fervently that you would have been this Spring in the command of a more considerable Body of Auxiliaries. The causes which have hindered the execution of that plan have been so urgent and so decisive that I am sure you will approve them after I shall have had the honor of making you acquainted with them. I have nevertheless been much pained that I could not explain to you this change of Measures, and my attachment to the Cause which you defend has made me feel as sensibly as any Citizen of America all the delays which could happen to the assistance which we wish to give to the Thirteen States.

I am impressed with the necessity of maintaining a perfect confidence with your Excellency upon these different points and I shall seize the first occasion which presents itself to visit your Army.

In the mean time I am going to transmit to Monsr the Count de Grasse what your Excellency did me the honor to write to me about. Be persuaded that I shall use the most pressing motives to determine him, and I shall do it with so much the more Zeal as I feel the necessity of it. I shall transmit to that General an extract of your letter and nothing appears to me more likely to give weight to the demand which I shall make from him.

The King has charged me, Sir, to inform Congress that he grants them a gratuitous subsidy to enable them to make the greatest efforts in the course of this Campaign. This subsidy amounting to six Million of Livres Tournois is to be employed in the purchase of Arms Ammunition and Cloathing and it is the intention of the King that the surplus shall be at the disposal of Congress. I have not been instructed as to what will be the exact amount of this surplus, but in the mean time it is fixed at one million and an half which shall be employed by the superintendant of Finances of the thirteen States according to the direction which you shall give him, and after the arrangements which you shall make with him in the Visit which he intends making you.

I have informed Congres and I intrust it to your Excellency that the Emperor and the Empress of Russia have offered their mediation to the Court of London, which has accepted it. It has also been equably [   ] Court of Versailles and that of Madrid. But we have given the proper answer to leave to Congress time to determine if it suits them to put the Interests of the thirteen States into the hands of the Mediators. In all suppositions, it is of the greatest importance that the Allies make all their Efforts the drive the enemy from this Continent, and nothing will be more likely than the success of the confederate Arms to make a successful negociation. I have the honor to be &c.

de la Luzerne.

DLC: Papers of George Washington.

Index Entries