Benjamin Franklin Papers
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To Benjamin Franklin from the Marquis de La Rouërie, 15 January 1785

From the Marquis de La Rouërie8

ALS: American Philosophical Society

paris 15 Jry. 1785—

Sir

The ponctuality of america in her engagement with us having impressed our hearts with gratitude & respect,9 we have wished to communicate and fire theses sentiments in every honest Breast in our Country—we have thought that, by publishing the inclosed paper—we would, in some measure, attain our purpose—I send it to your Exellency for your approbation, and as we hope you will grant it to us, I request you would send it to me— I have the honor to Be with great respect your Exellency’s Sir the most obdt. hbl. Servte.

Armand Mqis. de la Rouerie—

his Exellency B— franklin—

Addressed: his Exellency Bmin. franklin— / ministre plenipotentiary from the united / states of america to the Court of / france / passy—

Notation: Armand Ms de la Rouerie 15 Jany 85

[Enclosure]

paris Ce 14 Janvier 1785—

Les etats unis viennent de faire payer la premiere année de rente sur les Contrats accordés a Ceux des officiers françois qui avoient servi dans leurs armées pendant et Jusqu’a la Conclusion de la derniere Guerre— La ponctualité de ce payement fait le plus grand honneur à cette republique naissante, et ne peut manquer de retablir la Confiance publique que sur des Bruits mal fondés on etoit que trop disposé a leur refuter— La dete des officiers françois etoit sans doute des plus sacrées, C’etoit le prix de leur veilles, de leurs travaux et de leur vies prodigués dans une revolution aussi difficile que glorieuse—mais si Ces officiers avoient des droits particuliers á la reconnoissance publique, on ne peut trop admirer l’empressement et l’exactitude avec lesqu’els les etats unis ont Commancé à la leur temoigner— Cet evenement qui prouve incontestablement ce que l’on doit attendre de la probité nationalle de Ce peuple, est sans doute le fruit de l’ordre etabli dans le departement des finances par l’habile surintendant Robert Morris, et l’heureux presage d’une administration sage et equitable de la part de ses successeurs—1

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

8A French officer who had served with distinction in America, where he was known as Col. Armand: XXV, 382–3; XXXV, 21n.

9Armand had petitioned Congress on Jan. 15, 1784, for the pay owed to him and the foreign officers under his command, describing their hardship in being left destitute for so long in America. On Jan. 22, Congress instructed Robert Morris to pay the officers at least enough to enable them to return to Europe, and on Feb. 3, Congress resolved that Morris remit to them, insofar as the treasury allowed, what they were owed in annual interest on the sums still due to them: Armand to Thomas Mifflin, Jan. 15, 1784 (National Archives); JCC, XXVI, 43, 65–6. Having “not one Shilling in the Treasury,” Morris did not act until mid-March, when Armand came in person to Philadelphia demanding payment and warning Morris of the danger this delinquency posed to America’s reputation. Morris gave him notes worth the minimum amount the men required, and that summer Armand sailed for France. On Oct. 4, Morris sent to Ferdinand Grand instructions to pay Armand 33,794 l.t., and to distribute to various French officers the interest owed to them as of Jan. 1, 1785: Morris Papers, IX, 182, 183–6, 394, 560–2, 893.

1A substantially revised version of this letter was published in the Feb. 22 supplement to the Gaz. de Leyde. We include it here, in the belief that BF, along with TJ and JA, must have had a hand in its revision.

Extrait de la Lettre d’un Officier, qui a éte ci-devant au Service des Etats-Unis de l’Amérique, datée de Paris le 14. Février. Les dernières Lettres d’Amerique nous apprennent, que les affaires pécuniaires des Etrangers, qui on été au Service du Continent, y ont été généreusement terminées, & Mr. Grand, Banquier en cette Ville, a reçu ordre de nous payer les intérêts de ce qui nous est du pour Arrérages d’Appointemens, & pour les cinq années de Paye, qui nous ont été accordées en Gratification. Je ne sçaurois m’empêcher de rappeller à cette occasion les bruits, que la méchanceté n’a cessé de répandre dans toute l’Europe, comme si les Etats-Unis ne vouloient ou ne pouvoient récompenser les services, qui leur ont été rendus durant la Guerre. Où trouvera-t-on aujourd’hui un seul Officier Etranger, qui ait à se plaindre de la parcimonie de la Conféderation Américaine, & qui puisse dire, qu’après avoir servi la nouvelle République, il n’ait pas reçu un Traitement aussi considérable que s’il avoit été au Service de quelcune des Puissances les plus riches & les plus généreuses de la Terre?— Au reste, il est bon que ce fait soit universellement connu, non-seulement parce qu’il fait beaucoup d’honneur aux Etats-Unis & qu’il détruit victorieusement un préjugé, que l’envie & la malice des Partisans de la Grande-Brétagne avoient généralement répandu; mais aussi parce que l’avis en peut être trèsutile à différents Officiers, qui, revenus d’Amérique, en Allemagne, & en Hollande: Ils seront bien-aise de sçavoir, que l’intérêt de ce qui leur étoit du sur des sûretés publiques leur sera payé présentement, pourvu qu’ils s’adressent directement à cet effet à Mr. Grand, Banquier à Paris.”

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