Benjamin Franklin Papers
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To Benjamin Franklin from Deacon M. Auer, 4 August 1779

From Deacon M. Auer

ALS and translation:9 American Philosophical Society

Ebingen près de Bahlingen, au Duché de Wurtemberg, 4 Août 1779.

Grace & Paix
M.

La renommée a fait connoître la noblesse de votre grande ame dans nos contrées; & cest elle qui nous enhardit à vous adresser une humble requête, dans l’espérance que le coeur de V.E., à l’exemple de celui de Dieu, que vous aimez, et qui daigne du haut de son trône jetter ses yeux paternels sur le petit comme sur le grand, m’écoutera favorablement.

Une digne femme ici, Anne Catherine, Veuve de feu Sigismond Hoklins marchd. de cette ville, avoit envoyé un fils en Pensylvanie chez son Beaufrere Christian Schneider à Gérmantown, où exerçant sa profession de corroyeur, il avoit épargné la somme de 1650 fl., lorsqu’il mourut il y a 3 ans. La Mere, avec 5 enfans, & pauvre, desire avec autant d’ardeur que de justice de recueillir ce petit héritage pour subvenir à sa détresse.

Elle m’a ouvert son coeur, & je l’ouvre avec le mien à V.E. ne doutant point que vous ne voudrez partager avec moi la satisfaction de soulager la Veuve & les orphelins, en leur facilitant les moyens de recouvrer ce qui leur appartient: ce dont je vous prie au nom de notre Dieu & Sauveur miséricordieux.

Sur votre premier ordre, on vous enverra de la part de notre Regence les pouvoirs necessaires pour faire recevoir ces deniers.1 Nous avons d’ailleurs reçu par des Marchds. d’Amsterdam, voie de St. Eustache & Curaçao, avis, que Christian Schneider desire ardemment, dans les présents troubles de la guerre, une occasion sure pour faire tenir cet argent à sa Belle-Soeur, dont il connoit les tristes circonstances. L’avis est de Germantown en date du 22 fevr. de cette année.

Ainsi Dieu benira les Etats Unis de l’Amérique, & toute votre famille & postérité. Je suis avec une profonde veneration, &c.

M. Auer, Diacre

Notation: Dumas 14 August 79

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

9The ALS is in German. We print from a translation made for BF by Dumas, who was visiting Passy at the time.

1While no reply to Auer’s letter is extant, a letter written by the minister plenipotentiary for the Duke of Würtemberg to the Court of France on the deacon’s behalf nearly two years later indicates that BF wrote on Aug. 17, 1779, instructing Auer how to obtain from Germantown the money due the widow: Baron de Thun to BF, July 6, 1781. On Sept. 7, 1779, Auer thanked BF for agreeing to act as mediator for the widow and enclosed a “writing” in quadruplicate with the request that BF forward the same to Germantown. The following year Auer wrote again and, referring to the letter sent to BF in September with the latter’s full permission, said that they had received nothing and that the good widow still suffered in poverty: Auer to BF, June 20, 1780. All three letters are at the APS; Auer’s are in German.

In response to de Thun’s letter cited above, BF wrote to Auer on July 17, 1781, acknowledging his letter of the year before. BF advised him to have Mr. Schneider pay the money from the inheritance to RB and promised to remit the same to the widow when he obtained a receipt from RB. Both letters are at the Library of Congress. Correspondence on this matter continues through the end of 1782.

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