Benjamin Franklin Papers
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To Benjamin Franklin from the Comtesse d’Houdetot, 10 August 1781

From the Comtesse d’Houdetot

AL: American Philosophical Society

Le 10. Aoust 1781.

On M’avait donné ce printems mon Cher docteur l’Esperance de Vous Voir un jour a Sanois, dans le lieu ou je Conserve du moins le souvenir des momens que vous avez Bien Voulu y passer Et ou je Cultive toujours avec un tendre interest Le monument que Vous y avez Laissé de Votre passage.2 Les pertes que jay faittes3 Et les Circonstances ou je me suis trouvée ne m’ont pas permis D’aller Cette année Vous dire Chez Vous même mon Empressement de Vous Revoir Chez moy; Et de Cultiver les sentimens dont Vous m’aviez flattée. M’Est-il permis mon Cher docteur de les Reclamer a L’occasion D’un Americain qui Vient D’arriver Et qui doit Vous Estre presenté Et Recommandé Deja; il Est français d’origine mais Etably depuis Long-tems dans Vôtre paÿs sous la protection de vos Loix auquel il Est fidele. Il Est Venû icy Voir Sa famille apres avoir perdu La plus grande partie de son Bien par la guerre presente, il s’appelle Crevecœur Et est le fils d’un amy de plus de vingt ans de mon Mary Et de moy.4 Je vous demande pour luy toutte la Bonté Et la protection qui Seront En Vôtre pouvoir Et que les Circonstances pourront permettre. Je ne puis Rien ajouter Mon Cher Docteur aux Sentimens D’attachement Et de Veneration que Vous m’avez inspirés que le Regret de ne pouvoir autant que je le Voudrais Vous En Renouveller l’assurance. C’est avec Ces Sentimens mon Cher Docteur que je M’honore D’Estre pour toutte ma Vie Votre tres humble Et tres obeissante servante.

Vouléz Vous Bien Adresser Votre Reponse Ruë st. honoré pres la place de Vendôme.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

2During the celebration occasioned by his visit to Sannois in April, BF planted a tree in her garden near a monument dedicated to Voltaire: XXXIV, 539–45.

3Her daughter-in-law, Louise Perrinet de Faugnes, vicomtesse d’Houdetot (XXXIV, 543n), died in May and her granddaughter, Louise’s daughter, in June: Hippolyte Buffenoir, La Comtesse d’Houdetot, sa famille, ses amis (Paris, 1905), p. 98.

4St. John (St. Jean) de Crèvecoeur (1735–1813) (XXXIV, 540–1n), was the son of Guillaume-Augustin Jean de Crèvecoeur. He introduced himself to BF by letter on Aug. 27, below, as St. John, and BF remained uncertain of his identity (see his letters to Crèvecoeur and to Mme d’Houdetot, Sept. 21, below) until Crèvecoeur wrote again on [Sept. 26], below. His given name was Michel-Guillaume Jean de Crèvecoeur, but he is listed as John Hector St. John on his naturalization papers in N.Y. in 1765, as Michel-Guillaume Saint-Jean de Crèvecoeur on his marriage certificate, and as J. Hector St. John on the title-page of his Letters from an American Farmer, first published in London in 1782. In his correspondence with BF his name appears variously as St. John, St. John de Crevecoeur, and St. Jean de Crèvecoeur. See Julia Post Mitchell, St. Jean de Crèvecoeur (New York, 1916), pp. 1–3, 6–7, 307–10, 322.

Claude-Constance-César, comte d’Houdetot (1724–1806), like Crèvecoeur from one of the oldest families of Normandy, was a military man who lacked the literary interests of his wife. Although their marriage was not a success (they separated à l’amiable after five years) and she lived openly with her ami intime, St. Lambert (XXXIV, 508n), in later years they developed an affectionate regard for each other: DBF; Hippolyte Buffenoir, La Comtesse d’Houdetot, une amie de J.-J. Rousseau (Paris, 1901), pp. 5–12, 198–200, 225–6. See also Lopez, Mon Cher Papa, pp. 158–64.

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