To Benjamin Franklin from Desegray, Beaugeard fils & Cie., 2 November 1780
From Desegray, Beaugeard fils & Cie.
ALS: American Philosophical Society
St. Malo 2. 9bre. 1780.
Monsieur
Nous avons eu l’honneur de vous ecrire le 29. 8bre, et le 31 ditto on recut icy l’ordre de Mrs Les fermiers Generaux pour la libre Exportation de vos salpêtres,6 mais en même tems nous avons recus des avis de Lorient qui nous en ont fait suspendre l’Expedition, comme il est plus au long detaillé dans notre lettre de ce jour a Monsieur Williams, dont nous avons l’honneur de vous remettre cy joint Copie;7 et nous attendons maintenant des ordres ulterieurs a cet egard.
Nous sommes avec un prof [ond respect,]8 Monsieur, V[os trés humbles et] très [obéissants serviteu]rs
[Desegray ET] Cie
S. Exc. Monsieur Fra[nklin]
Addressed: A Son Excellence / Monsieur Franklin / Ministre des Etats unis de / L’Amerique, / à Passy. / près Paris.
6. Presumably the orders that Lavoisier had told BF were on their way: BF to JW, Nov. 1.
7. The firm enclosed an extract of their letter to JW:
“Le 31. 8bre. nous avions expedié a Lorient 9 Voitures de Salpêtres, pezant ensemble 41000 l.t. a 6 l.t. 10s. du%. Nous allions continuer et nous avions même arreté quelques autres Rouliers lorsque nous avons recu [une] lettre de Mrs. Gourlade et Moylan de Lorient qui nous engagent à suspendre ces Envoys. Nous n’avons pas cru devoir aller outre Jusqu’a recevoir de nouveaux avis Soit de leur part ou de Monsieur Franklin, et nous apprendrons avec plaisir que vous approuviez notre Conduite en toutes choses. Ce nouveau Contretems est d’autant plus facheux que le même Jour 31. 8bre. est parvenu icy l’ordre de Mrs. Les fermiers Generaux pour la Libre Expedition des dits Salpêtres Sans Plombs et sans être obligé de les faire voiturer icy, ce qui evitera beaucoup de fraix et d’Embarras lorsqu’on Sera determiné a faire passer le restant a Lorient, et vous pouvez compter qu’aussitôt que nous aurons recu les ordres convenables nous y donnerons tous nos soins.
Il parait, Mr, que Mrs. Les fermiers Generaux Se sont plaints de ce que nous avons porté dans notre Cte. Estimatif la Nourriture et Gratification des Employés des fermes. Quoiqu’en disent ces Mrs., il est certain qu’il est d’usage de donner une gratification aux Employés Suivant L’Embarras plus ou moins grand qu’ils peuvent avoir, et non Seulement ils ne la refusent pas, mais ils n’oublient point de la demander et Ceux des Negts. qui pourraient la refuser (puisque effectivement ce n’est pas un droit) n’en Seraient pas mieux pour leurs Operations. Il y avait 4 Employés qui etaient dernierement Employés pour les dits Salpêtres dont deux étaient Envoyés d’icy a St. Servan, et nous avons payé les Diners a l’auberge de ces 2 ders. ainsy que pour un de nos Commis, vu qu’autrement les dits Employés eussent quitté L’ouvrage a 11 heures pour venir diner a St. Malo, et ne Seraient partis d’icy qu’a 2 heures pour reprendre la Besogne et ouvrir le magazin vers les 3 heures. Il faut ensuite le fermer a 4 heures ½ pour revenir en Ville, vous pouvez juger de la Si nous avons exageré le dit appercu de Compte.”
8. The bracketed passages are conjectural readings; the MS is torn.