Benjamin Franklin Papers
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To Benjamin Franklin from Jacques-Pierre Brissot de Warville, 22 December 1781

From Jacques-Pierre Brissot de Warville5

ALS: American Philosophical Society

Paris ce 22 Xbre 1781

Monsieur

Je vous suplie de vouloir bien derober un moment à vos grandes occupations pour Jeter un coup d’œil sur le prospectus que J’ai L’honneur de vous adresser.6 Le desir d’ameliorer notre Législation si defectueuse preside à cette Entreprise, et Je suis fermement convaincu qu’on ne poura y parvenir qu’en rassemblant ce qu’on a ecrit de mieux sur cet objet. Ce Sera un foier commun où tous les raions Viendront Converger. J’ai taché de developer dans ma théorie Les principes qui devoient diriger cette reforme. Ici Je joins ma voix à des voix plus eloquentes. J’emprunterai surtout infiniment des constitutions de votre république qui doivent tant à votre sagesse.7 Quoique crées au milieu des orages, ce sont les plus raisonables qui aient paru, et ce monument fait honte à toutes nos Lois gothiques et barbares. J’aime à me persuader que si L’Europe est incurable comme des ecrivains fameux le croient, au moins tous ces ecrits ne seront pas Inutiles pour l’espece nouvelle qui va se former en Amerique. Elle profitera de nos Sotises et de nos Lumieres.

Vous deves bien penser, Monsieur, que L’extrait et L’Eloge de ces Constitutions tiendront dans ma Bibliotheque une place Importante. Je desirerois beaucoup y joindre d’autres pieces, que le peu que je connois ou etre guidé par quelque persone qui y soit versée et à cet égard permettés moi d’invoquer vos lumieres et votre apui. Vous aimés le bien, vous L’avés fait. Une Entreprise qui n’a pas d’autre but est donc digne de votre protection.

Je suis avec respect Monsieur Votre très humble et obt serviteur

Brissot DE Warville
hotel mayence rue de Seine
près Le nore [notaire]8

P.S. Voulés vous me permettre de Vous Envoier un memoire fort court sur un plan fort simple d’accelerer La reforme des lois par toute L’Europe.9 J’aurois L’honneur de vous l’adresser, si vous pourrés y consacrer un moment.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

5This is the first extant letter from Brissot (dit Brissot de Warville), author of philosophical treatises and reformist pamphlets, founder of the Société des amis des noirs, and leader of the Girondins (also called “Brissotins”), a moderate faction of revolutionaries which controlled the Legislative Assembly in 1791–1792. Brissot trained as a lawyer in his native city of Chartres and at Paris, but his interest in reforming the profession led him away from the practice. In 1778, the publication of his Testament politique de l’Angleterre, a satirical attack on the British in support of the American cause, resulted in his becoming editor of the French edition of the Courier de l’Europe at Boulogne for a year. By late 1780 Brissot had settled back in Paris to establish himself as a writer and pursue the study of science and philosophy as well as law: DBF. See also Claude Perroud, “Notice sur la vie de Brissot,” published with his edition of Brissot’s Correspondance et papiers (Paris, 1911), vii–lxix; and Brissot’s own Mémoires (1754–1793), ed. Claude Perroud (2 vols., Paris, [1911]).

6The eight-page printed prospectus described his forthcoming Bibliothèque philosophique sur les loix criminelles … (10 vols., [Paris and Lyon], 1782–85). The Courier de l’Europe printed the prospectus in its issues of Jan. 22 and 25: XI (1782), 56, 63–4. The compilation was an outgrowth of his earlier Théorie des loix criminelles (2 vols., [Paris], 1781), which BF purchased in June, 1781: XXXV, 4. See also Brissot, Mémoires, I, 226.

7The American material made up the third volume, published in 1783. See Brissot’s letter of March 7, 1782, below. See also Durand Echeverria and Everett C. Wilkie, Jr., comps., The French Image of America (2 vols., Metuchen, N.J., 1994), I, 487–8.

8The address of Brissot’s protector, Edme Mentelle (1730–1815), a professor at the Ecole militaire and historiographer to the comte d’Artois: Brissot, Mémoires, I, 178–9.

9By the time of this letter Brissot had written three discourses on legal reform. Les Moyens d’adoucir la rigueur des Lois pénales en France sans nuire à la sûreté publique (1781) had been awarded a prize by the Académie des Sciences, Arts & Belles-Lettres of Châlons-sur-Marne: Jour. de Paris for Jan. 19, 1781; Mémoires, I, xxix. Le Sang innocent vengé ou Discours sur les réparations dues aux accusés innocents, also crowned by the academy of Châlonssur-Marne, was described in the Jour. de Paris of Jan. 24, 1782. The last, Un Indépendant à l’ordre des avocats, sur la décadence du Barreau en France, was reviewed favorably in Bachaumont, Mémoires secrets, March 25, 26, and 31, 1782. These works are described in Brissot’s Mémoires, I, xxix–xxx, 227–30.

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