To Benjamin Franklin from Antoine-Laurent Lavoisier, 27 January 1781
From Antoine-Laurent Lavoisier
ALS: American Philosophical Society
27. janver. 1781.
Monsieur
On vient de me prévenir que l’expedition du salpetre que vous avés désiré faire passer de St. malo à Lorient, Est terminée. Quoique vous en soyès probablement instruit, j’ai neantmoins lhonneur de vous en faire part, et de vous témoigner Combien je Suis charmé que les choses ayent pu s’arranger suivant vos intentions.8 Je me reproche beaucoup de n’avoir pas Eu l’honneur de vous voir depuis Le commencement de cette année: l’excuse que j’ai a vous offrir, est de nature à mériter toute votre indulgence. Je viens d’avoir le malheur de perdre une tante qui a toujours été pour moi une seconde mere, et à laquelle je ne pouvois etre plus tendrement attaché.9 Ce cruel événement m’a absorbé tout entier, et m’a fait négliger bien des devoirs. Celui Monsieur, d’aller vous faire ma cour est un de ceux auxquels je regrette le plus d’avoir manqué; mais je ne tarderai pas à reparer mes torts.
Je suis avec un proffond respect, Monsieur Votre tres humble Et très obeissant serviteur,
Lavoisier
Notation: Lavoisier 27. Janr. 1781.
8. The transportation of this saltpetre had occupied BF all fall, and Lavoisier’s intervention was critical: XXXIII, 297n, 486, 492–3, 516.
9. Lavoisier’s mother had died when he was three years old, and his father took the family to live with his mother-in-law, Mme Punctis. Lavoisier’s aunt, Constance, although only twenty, renounced the idea of marriage and devoted herself to raising and educating her sister’s two children. She left her entire estate to Lavoisier: Jean-Pierre Poirier, Lavoisier: Chemist, Biologist, Economist (trans. Rebecca Balinski, Philadelphia, 1996), pp. 4–5, 360, 430.