To Benjamin Franklin from Dumas, 26 September 1780
From Dumas
ALS: American Philosophical Society
La Haie 26e. 7bre. 1780
Monsieur,
Le Roi de Suede arrivera, dit-on, ce soir. Ce qui est sûr, c’est que Notre Ami arrivera, & que j’espere de le voir ce soir. Il ne pourra pas me dire grand’chose: car on continue de rester ici dans la plus profonde apathie. Rien n’étoit mieux calculé par les Anglomanes, que le voyage des Plenipes. à Pétersbourg. En attendant, le Lion Belgique dort à son aise.
La Gazette ci-jointe8 vous fera voir que les amis de l’Amérique ne dorment pas, & qu’au moins ils font ce qu’ils peuvent, & pelotent, en attendant partie. Vous en direz autant du Mémoire, dont voici copie, que je remettrai demain aux Ministres de Suede & de Russie.9 D’accord. Mais cela vaut mieux encore que rien du tout, en attendant que le vent vous amene quelque grande nouvelle, & que vous ayiez la bonté de me la faire parvenir d’abord, afin que je puisse l’apprendre le premier à ces Messieurs, au gd. Facteur au Gd. Pe. [Pensionnaire] & à notre Ami.
Il y a un Grand dans cette rep., que je vois quelquefois, qui m’a dit en confidence, que dès que l’Amérique sera reconnue par cette rep., il briguera pour y être envoyé comme Ambr.
S’il se passe quelque chose d’intéressant à l’Assemblée d’Hollde., qui commencera demain, je ne manquerai pas de vous en rendre compte. Je suis toujours, Monsieur, avec le plus respectueux attachement Votre très-humble & très obeissant serviteur
Dumas
Passy à S.E. Mr. B. Franklin
Addressed: à Son Excellence / Monsieur B. Franklin / Mine. Plénipe. des Et. Un. / &c. / Passy./.
Notation: Dumas la haie Sept. 26. 80
8. Dumas enclosed the first half of the Sept. 26 issue of the Gaz. de Leyde, presumably because it included a lengthy article carrying the dateline of Philadelphia, July 15, in praise of the American war effort.
9. The two-page memoir for the Russian and Swedish ministers gave a brief history of the English Navigation Acts and described the economy and exports of the U.S. The Russian minister was Prince Golitsyn, and the Swedish envoy was the newly arrived Baron Gustaf Johan von Ehrensvärd (1746–1783) for whom see the Repertorium der diplomatischen Vertreter, III, 412, and the Svenska Män och Kvinnor: Biografisk Uppslagsbok (8 vols., Stockholm, 1942–55), II, 332.