Thomas Jefferson Papers
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To Thomas Jefferson from Chastellux, 10 June 1782

From Chastellux

A Williamsburg le 10 juin 1782

J’apprend dans le moment, monsieur, que Mr. Jamisson est prêt a partir pour Richmond ou il espere que vous vous rendrés de votre côté, et qu’il s’est même chargé d’une lettre de Mr. d’Oyré pour vous. Je me hate donc de profiter de cette occasion pour vous remercier, non du soin que vous avés bien voulu prendre de mon cheval dont je vous ai pourtant mille obligations, mais des momens heureux que vous m’avés fait passer a Monticello et de l’indulgence extrême que vous m’avés montrée. Elle est telle, monsieur, que j’oserois presque me flatter d’avoir acquis un ami dans celui qui etoit deja l’ami des lettres, des sciences et des arts. Je n’avois pas de droit au partage de votre esprit, qui est si bien occupé; mais je voudrois en avoir obtenu enfin votre coeur et je m’estimerois tres heureux d’y conserver, du moins prétendre quelque place. J’ai eté ettonné du pont naturel malgre ce que vous m’en aviés dit. Quand il auroit eté placé plus loin, je n’aurois pas regretté mes pas. J’ai trouvé deux choses en virginie qui valent la peine de les aller chercher bien loin, l’une est le Pont naturel, l’autre … votre modestie vous empecheroit-elle de la deviner? J’espere, monsieur, que la première sera mieux connue désormais. J’ai envoyé un ingenieur très bon dessinateur en lever les plans et en prendre les perspectives. La seconde sera gravée dans ma memoire; et ce que j’en ai pensé se retrouvera quelque jour dans un journal que j’ai fait de mon voyage, et dont je voudrois soumettre a votre critique tous les articles, excepté un seul. Je me laisse entrainer, monsieur, au plaisir de converser avec vous et je ne pense pas qu’on attend ma lettre dans ce moment-cy. Seroit-il possible que vous vinssiés a Richmond sans descendre jusqu’a Williamsburg et ne puis-je me flatter de vous assurer de vive voix des sentimens sinceres et inalterables avec lesquels j’ai l’honneur d’etre, monsieur, votre tres humble et tres obeissant serviteur,

Le chr de Chastellux

Plus j’ai examiné votre lapin d’amerique plus je le trouve semblable a celui d’Europe. Tout ce qu’on peut dire c’est qu’il y a une espece de lapin qui ne terre pas et c’est la votre. M. d’ulloa dans ses noticias americanas dit que les lapins de l’amerique meridionale ne terrent pas non plus, mais il ne met pas en doute qu’ils ne soient de vrais lapins.

Voules vous bien presenter mes respects a Mde. Jefferson?

RC (DLC).

This letter marks the beginning of a distinguished correspondence between TJ and the Chevalier de Chastellux (François-Jean, later Marquis de Chastellux), who held the rank of maréchal de camp in Rochambeau’s army and who made a tour in the spring of 1782 from Williamsburg to the Natural Bridge, spending four days at Monticello in April. Chastellux kept a journal of his tour and published it as part of his Voyages … dans l’Amérique septentrionale, Paris, 1786; English translation, London, 1787. His account of TJ’s domestic life is the best available for the period before Mrs. Jefferson’s death, and his description of Monticello (“Mr. Jefferson is the first American who has consulted the fine arts to know how he should shelter himself from the weather”) is of the highest interest. It was undoubtedly at TJ’s suggestion that Chastellux went on to view the Natural Bridge in Rockbridge co., on property which TJ had himself acquired in 1774 (see list of his lands in MS of Farm Book, p. 32; quoted in Randall, Life description begins Henry S. Randall, The Life of Thomas Jefferson description ends , ii, 238) and which TJ himself designated “the most sublime of Nature’s works” (Notes on Virginia, Ford, description begins Paul Leicester Ford, ed.,The Writings of Thomas Jefferson,“Letterpress Edition,” N.Y., 1892–1899 description ends iii, 109). Chastellux furnished a very full description of the Natural Bridge in his Voyages, together with plans made by a French military engineer (Baron de Turpin) which were published as engravings in his book; see Chastellux to TJ, 30 June 1782. This was one of the deux choses en virginie which he had found worth the great trouble to seek out. Chastellux’s companion on his tour was Mr. D’oyre (see following letter). M. de ulloa: Antonio de Ulloa, whose Noticias Americanas (Madrid, 1772) was an important contribution to American natural history (see Sabin 97687; TJ’s Library Catalogue, 1815 description begins Catalogue of the Library of the United States, Washington, 1815 description ends , p. 125).

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