un Malheureux pere de famille peut être inconnuës de Vous, acablées des mauxs Les plus douloureux, ose prendre La Liberté de vous faire part de ses Malheurs; en Prenant cette Liberté, il croit Vous offrir en Justification Votre Bénévolence, Votre renommée Comme Bon Pere, et celuy d’un Peuple qui à étté honoré de Vous avoir Possedés comme Leurs Premier Magistrat et qui Vous posséde toujours dans Leurs Coeurs, ce qui me donne des droits à Vous faire part de mes chagrins, étant persuadés Vous y Prenderés part autant que Possible;

en 1789 au Commencement de La Révolution française Je fit Le choix de cette Etat cy pour ma résidence, J’apportay avec Moy des Lettres de récommendations pour Madame Randolph Votre fille, que Je fit passer à son addresse, cette Lettre m’avait été donnés par une Personne qui avoit eût L’avantage de connaitre Vos Demoizelles a Labayhie de Pantemont à Paris, cette même Personne à reçut des preuves des Bontées de Votre généreux Coeur, Je Veut dire Madame Salinbény, fille de Monsieur Bruny de Lisle guadeloupe, à qui Vous avés rendus des grand Service, enfin Monsieur resumant, et reprenant Le fil de mon Histoire. Je suis né francais. Emigré ïcy Depuis1 1789. Je me2 suis allié en 1796.3 à une famille Honête, possédant quelques faible talents pour Le Commerce; J’ai embrassé cette ètat, Je ne Vous entretienderés pas, de mes Success, et Malheurs, depuis cette époque Jusqu’a ce moment c’y, Je me Bornerai, que Je suis Pere d’une famille de 6 enfants, 3 garçons et 3 fille, que Les Malheureuse Cirsconstances de L’embargo et la guerre ont ruinée, n’on pas par des opérations faite pendant ces Epoques contraire aux Loix du paÿs, mais par Les pertes que J’ay èprouvé Sur Les Batimants que J’avait à cette époque et qui ont dépéris dans Le port Joint à dautres Malheurs me rendent incapable de faire Donner òu Parfaire L’education de mon fils ainé Lewis Leroy Placés au College de sainte Mary à Baltimore depuis 1813—Je me Voit dont Réduit de retirer ce cher enfant du collége faute de Moyens Pour achever Son éducation, en Lui était fondés toutes mes Espérances, non Seulement de Le rendre digne d’être utile à son Pays mais encore Comme Le Soutient de ses Malheureux freres, et soeurs, dépourvus de fortune, ne peuvent Etre que Malheureux Surtout S’il Viennent à me perdre, oserai je4 Monsieur Vous demander Votre assitance; Vouderiez Vous, Vous interesser à son sort, Vouderiez Vous m’aider autant que Vous Le Jugerez à Propos et convenable; avec quelque peu de moyens pour Pouvoir Achever L’education de ce Jeune Homme, J’espere nont Seulement L’obligation que Je Vous en aurait que des Jours plus Heureux que ceux du présent S’offriront et me mèttera en même avec Reconnaissance de rendre Vous Voudrez bien m’avencer, nous ne cesseront en outre d’offrir à L’être Suprème Les Voeux Les plus ferventes pour La conservation de vos Jours, et ceux de Votre famille, Daignez me répondre aussi tôt que Vous aurez un moment de Loisir; Peut être en accordant une faveur Pareille Vous desireriez savoir si L’objet Le mérite Voudriez Vous dans ce cas addresser quelques mots au President du College de sainte Mary à Baltimore et Luy Demander des Renseignements Relative au caracterre; et Les Disposition de ce Jeune homme—Ls Leroy: