Benjamin Franklin Papers
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https://founders.archives.gov/documents/Franklin/01-31-02-0278

To Benjamin Franklin from ——— de Rayber, 22 January 1780

From ——— de Rayber9

ALS: American Philosophical Society

Nantes ce 22. Janvier 1780.

Monsieur

J’ay l’honneur de recourir à votre Justice, et vous la demander dans la situation malheureuse ou je me Trouve.

Au mois d’aoust dernier J’offris mes services au Commodore Guillin agent des affaires de la Caroline du Sud, apres avoir vû mes Brevets, Certificats de Service et démission au Service du Roy, les petits Talents qu’il m’a reconnu, ont fait agréer l’offre que Je luy avais fait. En consequence Il me promit l’expedition d’un Brevet de Capitaine des troupes de Marine, les appointements attachés à cette place, et m’ordonna de ne point quitter Nantes, d’y attendre ses ordres qu’il me ferait communiquer par le sr. Robezon1 Capitaine de Vaisseau au Service des Etats reunis de l’amerique.

Le Commodore quitta cette ville au mois de septembre2 et me laissa avec les assurances et les Promesses les plus positives. Je devais incontinent apres son départ de Nantes recevoir Brevet et appointements promis, sa parole par Ecrit et verbale devant plusieurs officiers americains devait me tranquiliser; mais Jusqu’a ce Jour rien ne s’est effectué, plus de vingt de mes lettres ont restées sans reponse, celles du sr. Robezon n’ont point produit meilleur effet, enfin depuis le départ du Commodore Je suis reduit à la derniere necessité, obligé de Contracter quelques dettes pour ma Subsistance, Je me vois ménacé de la Prison, et ne puis l’Eviter n’ayant aucune ressource et ne pouvant quitter cette ville ou je suis retenû par les ordres du Commodore et par les dettes que J’ay été forcé d’y Contracter.

Dans ces Circonstances J’ay l’honneur de recourir à vous Monsieur, et vous Supplie en vertu de votre pouvoir de porter quelqu’adoucissement à mon Sort, et me rendre La Justice qui m’est duë contre la Conduite extraordinaire de ce Commodore, en me faisant delivrer quelques mois de mes appointements ou par M.M. la Bouchire, choran, ses Correspondants icy, ne m’etant plus possible d’exister et d’eviter le nouveau malheur qui m’attend, si Je ne donne quelques fonds à mes Créanciers.

J’ose esperer de votre Equité ordinaire que vous voudrez bien me rendre la Justice que je crois m’etre duë.3

J’ay l’honneur d’etre avec un tres parfait respect Monsieur Votre tres humble et tres obeissant Serviteur

DE Rayber
Capne. à la suite de l’infanterie Ruë du Bignon
Lestard maison du Corps de Garde

Notation: Rayber 22 Feb. 1780

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

9He describes himself in a March 3, 1780, seven-page memoir as being from Alsace and as having served for seventeen years as an officer in the French army. APS.

1William Robeson was one of the three captains in the South Carolina navy who accompanied Alexander Gillon to Europe: XXVII, 119n; XXVIII, 435n.

2Before leaving France for the Netherlands, Gillon obtained from BF a certification of his mission on behalf of South Carolina: XXX, 37n.

3On Jan. 27 BF replied, “I suppose Commodore Gillon will soon be in france when I will communicate to him your Letter, and I make no doubt of his doing you Justice. It is all in my Power to do for you, having no Concern in his Operations.” Library of Congress. De Rayber repeated his requests for assistance on March 3 and March 12. He enclosed with the former the memoir mentioned above, which detailed his complaints against Gillon, who had not responded to more than twenty letters. In the latter he complained that the debts he had contracted precluded his attempting to go to America with Lafayette or Rochambeau and cited Pierre Penet as a witness. APS. BF acknowledged the letters on March 31 but explained, “I have no Concern in his affairs nor any authority over him. I could not decide against him as you desire, upon your Complaint, without hearing what he has to Say in his Defence. He has not been in france for many Months past, and I know not where he is at Present. I am sorry for the Difficulties he has, as you set forth, engaged you in: And as he bears the Character of a man of honour I suppose he will make you a reasonable Indemnification. But I can do nothing in the Affair.” Library of Congress.

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