Benjamin Franklin Papers
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https://founders.archives.gov/documents/Franklin/01-31-02-0017

To Benjamin Franklin from Dumas, 3 November 1779

From Dumas

ALS: American Philosophical Society; AL (draft): Algemeen Rijksarchief

Lahaie 3e. Nov. 1779.

Monsieur.

Mes dernieres sont du 25, 28, 29, & 31 Oct. & 2 Nov. Celleci ira demain par voie de Rotterdam.

Voici copie de la permission de mettre à terre les blessés prisonniers de la commission expediée par le Commodore en conséquence au L. Col. Wuibert; & de la convention entre les Commodores, Américain & Anglois.7

Notre Ami m’a remis ce matin la Résolution que je vous ai promise, & le second Mémoire de Sir J. Y.8 Je me serois dépêché de vous en joindre ici copie; mais si je l’avois fait j’aurois prévenu dans mes dépêches celles de Mr. l’Ambr.9 Il l’eût pu savoir de France: il l’eût su d’ici de notre ami, & ne me l’eût pas pardonné; car un instant auparavant il m’avoit avoué qu’il ne les avoit pas encore, ni ne savoit quand il pourroit les avoir. Nous avons besoin l’un de l’autre: ainsi j’ai pris le parti de sacrifier ma petite gloriette aux grands intérêts de la cause commune. Je lui ai dit franchement ce que j’avois. Il me la demanda avec le plus grand empressement, & mit tout de suite ses Secretaires à l’ouvrage. Je lui ai ménagé aussi une Entrevue avec notre Ami. J’espere que Vous, Monsieur, & le Ministre même, si jamais il a connoissance de cela, trouverez que j’ai prudemment fait. S’il me rend ces pieces à temps, je pourrai vous en envoyer copie par la poste qui part demain d’ici.

Au surplus, Monsieur, je ne puis m’empêcher de vous observer, qu’a mesure que les circonstances ici deviennent plus interessantes ici & plus favorables à l’Amérique; à mesure aussi la besogne croit par dessus mes forces & que les affaires en souffrent, seul & sans aide comme je le suis. Il seroit cependant très-fort du service des Etats-Unis, que j’eusse un jeune homme capable de me secourir, comme Secretaire ou Copiste, mais sous ma direction. Mrs. L——, tant en fce. qu’en All—— en ont constamment depuis longtemps.1 J’ignore à quoi ils sont bons, ni qui les leur paie; mais je sais bien que ce que j’ai fait, & ce que je fais de plus en plus ici pour leur patrie, est cent fois plus réel & plus important pour la cause commune, que touts les mouvemens que ces Messieurs ont pu se donner ailleurs.

Je sais de fort bonne part, que l’on va envoyer d’ici une couple de Vaisseaux de guerre sur la côte de Guinée, où les Danois sont en querelle avec les Hollandois, avec ordre de se rendre par force une justice que l’on peut obtenir des Danois en Europe.

Je suis, Monsieur, avec le plus respectueux attachement, & pour toujours, Votre très humble & obéissant serviteur

Dumas

Passy à Son Exc. Mr. Franklin

Addressed: A Son Excellence / Monsieur B. Franklin, Esqr. / Min. Plenip. des E. U. / Passy./.

Notation: Dumas Novr. 3. 1779.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

7Dumas enclosed copies (in his own hand) of the following documents: (1) the Oct. 15 decision of the States General to authorize the Amsterdam College of Admiralty to permit the landing of sick and wounded from Jones’s squadron; (2) an Oct. 31 agreement between Jones and Capt. Pearson (late of the Serapis) granting parole to the sick and wounded prisoners put ashore (Bradford, Jones Papers, reel 4, no. 836); (3) Nov. 1 orders from Jones to Antoine-Félix Wuybert (formerly lt. col. of marines aboard the Bonhomme Richard) appointing him governor general over the sick and wounded prisoners (ibid., no. 840).

8On Oct. 8 and 29 Yorke sent memorials to the States General demanding that it order the seizure of Jones’s ships. For the former see XXX, 528, for the latter, Wharton, Diplomatic Correspondence, III, 396–7, and Daniel A. Miller, Sir Joseph Yorke and Anglo-Dutch Relations 1774–1780 (The Hague and Paris, 1970), pp. 82–3.

9I.e., the French ambassador, the duc de La Vauguyon, whom Dumas often calls by a code name, le grand facteur.

1During their respective diplomatic missions in Germany, Arthur Lee had employed Stephen Sayre as his secretary and William Lee had used Samuel Stockton: XXIV, 53–4; XXVI, 518n.

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