Benjamin Franklin Papers
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To Benjamin Franklin from Dumas, 25 January 1779

From Dumas

ALS: American Philosophical Society; AL (draft): Algemeen Rijksarchief

La Haie 25e Janv. 1779

Monsieur,

Il y a longtemps que je desirois une voie comme celle-ci, pour vous dire des choses que je n’ose confier à l’ordinaire.4

Je ne suis nullement content de la maniere dont on a conduit à Amst. la négociation pécuniaire.5 Il me semble qu’on eût pu faire mieux. J’ai lieu de soupçonner, que les intérêts & le crédit des Etats-Unis ont été sacrifiés à l’avidité d’avoir tout pour soi seul, & même à quelque chose de pire, selon l’avis de la personne à qui je dois cette voie de vous écrire. Avant que la Négociation fût ouverte, une Maison à Amst. dont j’ai l’amitié & la confiance, avoit offert de prendre d’abord pour 100,000 florins de vos obligations, & puis de continuer, jusqu’à 200,000 peut-être, en prenant toujours pour 20,000 florins à la fois, si l’on vouloit lui donner une portion proportionnée dans tous les bénéfices de la négociation, & non la simple Commission seulement, qu’on offroit, de 2 ou 3 percent, parce qu’on vouloit être Associé, & non courtier. Une autre Maison, aussi par mon entremise, a fait des offres de même nature.6 Elles ont été refusées l’une & l’autre. Et qu’a-t-on fait ainsi seul? presque rien. Ce n’est que par ma recommandation auprès de notre Ami, qu’une bonne Maison a pris d’abord 30,000 flor.7

Il y a plus. Quelqu’un m’avoit beaucoup allarmé il y a près de 3 mois, en m’avertissant qu’on se disoit à l’oreille, que certain comptoir fermeroit peut-être bientôt sa caisse, & cesseroit de payer. Tout cela m’a causé de vives inquiétudes; & j’ai été plus d’une fois sur le point de partir pour Paris, & vous entretenir de tout cela.

Je devrois bien avoir déjà une Commission formelle & précise de Chargé des affaires de l’Amérique Unie aux Pays-Bas-Unis.8 J’ai produit jusqu’ici mes créances précédentes générales quand il le falloit. Mais celle que je demande me serviroit bien mieux, pour pousser les négociations politiques, avec vigueur; peut-être aussi pour proposer & faire réussir les pécuniaires; mais il faut donc qu’on me mette en mains de quoi parler clair & persuader.

Si vous m’honorez d’une réponse à la présente, soyez sûr, Monsieur, que personne ne la verra. Ceux-mêmes, à qui je fais voir & connoître le plus, ignorent, & ignoreront, que je vous écris & écrirai par la présente voie. Soyez sûr aussi, que le service des Etats-Unis passera constamment chez moi pardessus toute autre considération ou connexion; & que c’est par-là que je veux mériter toujours votre estime & amitié: car je vous respecte & aime sincerement, Monsieur Votre trèshumble & très obeissant serviteur

D

à Son Exc. M. Franklin &c.

Addressed: à Son Excellence / Monsieur Franklin, Esqr. / Ministre Plénipe. des Etats-Unis / de l’Amérique en France

Notation: Dumas. Jan. 25. 79

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

4Dumas wrote to the mysterious bearer of this letter on Feb. 4 (APS), addressing her as “Madame” and mentioning that her family was closely linked to BF’s.

5On Dec. 24, 1778, the firm of Horneca, Fizeaux & Cie. had urged patience on the commissioners. Dumas hardly was an impartial observer; on Jan. 5 he had written on behalf of the banker Jean de Neufville, who also wished to raise a loan for the United States.

6Presumably one of the houses Dumas mentions is that of his business associates de la Lande and Fynje (XXV, 700–1n).

7Identified in the draft of this letter as the “maison Bicker,” for whom see P. J. van Winter, Het aandeel van den Amsterdamschen handel aan den opbouw van het Amerikaansche Gemeenebest (2 vols., The Hague, 1927–33), I, 36.

8Explaining its usefulness, Dumas proposed the same idea to the committee for foreign affairs: Wharton, Diplomatic Correspondence, III, 72.

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