Thomas Jefferson Papers

To Thomas Jefferson from C. W. F. Dumas, 11 April 1786

From C. W. F. Dumas

LaHaie, 11e. Avr. 1786

Monsieur

J’espere que la présente trouvera Votre Excellence de retour en bonne santé.

J’ai reçu les précieuses Notes sur la Virginie, et les relis avec tout l’intérêt que je prends à la matiere, et la reconnoissance due au généreux Auteur. Les Additions et la Carte annoncées pour la Traduction, nous font espérer impatiemment que Mr. Morelet se hâte de la faire paroître.

Permettez, Monsieur, que je place ici mes complimens pour Mrs. Humphreis et Short.

Je suis avec grand respect De Votre Excellence le très-humble et très-obeissant serviteur,

C W F Dumas

RC (DLC); endorsed. FC (Dumas Papers, Rijksarchief, The Hague; photostats in DLC). Noted in SJL as received 31 Apr. [1 May?] 1786. Although there is no mention of an enclosure, there is the following note at top of FC: “(En envoyt. No. 5 pr. Mr. Jay)” FC of Dumas’ letter to Jay of the same date, marked “No. 5.”, immediately precedes the present, and reads in part as follows:

“Votre Excellence verra par mes précedentes et par les Gazettes, que ce petit Theatre continue d’offrir à l’Europe une variété de grandes Scènes. À 12 lieues d’ici 5000 Catons faire sauter, sans effusion de sang ni désordre 25 Catilinas, et 20,000 hommes prêts à marcher au secours de ces derniers, arrêtés d’un coup de plume. À 9 lieues d’ici, d’autres, soufflés par des étrangers faire prendre à une majorité ———1 une R[ecommandatio]n dont par bêtise ils n’ont ensuite pu tirer parti; ici un attentat de leze Majesté au premier chef; une potence où il alloit être expié un acte rare de clémence, suivi immédiatement d’un autre de sévérité, qui anéantit et flétrit une société de comploteurs et en proscrit les plus coupables. Tout cela fait un trés-bon effet, et nous donne au moins pour un temps, de la tranquillité par les rues. Les principaux mutins saisis, fugitifs ou bannis. Leurs souffleurs et courtiers qui, semblables aux vers de terre après la pluie, ètoient sortis de leurs trous, et rampoient par tous les carrefours, sont rentrés dans leurs répaires et n’osent plus se montrer. Le reste du petit peuple, qui paroissoit avoir méconnu la noble simplicité des Assemblées souveraines, ne trouvant déjà plus étrange de les voir siéger et se séparer avec les attributs qui leur appartiennent; consolé d’ailleurs de la dépense que ne font plus les absents, par celle qu’y font les deux grandes Commissions pour régler les finances et le Militaire de la Généralité, arrivées et assemblées ici; Une Société de bons Bourgeois, formée depuis environ deux ans en Corps franc, à L’instar de ceux d’un nombre de Villes et Villages de la république, pour veiller à leur sûreté réciproque et à celle de tous les braves gens paisibles et loyaux, traversée jusqu’ici, menacée, insultée par la canaille guidée par la société proscrite, mais qui va être légalisée par le souverain, et dés-lors s’accrôitra considérablement. Enfin les négociations avec l’étranger préparées et conduites avec bien plus de secret que ci-devant, et qu’il n’est pas permis aux initiés de hazarder par les voies ordinaires. Voilà, Monsieur, en raccourci, le Tableau de la situation des affaires ici. Je pourrai, dans quelques semaines, le développer davantage, si les Gazettes ne le faisoient pas exactement, en profitant de la voie des Exprès qu’on expédie d’ici” (Dumas to Jay, 11 Apr. 1786; same).

1Deleted in MS.

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